Accusations de détournements : l’ex-ministre Ibrahima Kourouma clame son innocence devant la CRIEF

il y a 4 heures 11
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Les débats de fond ont débuté ce mercredi 22 janvier 2025 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dans le cadre du procès impliquant l’ex-ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, et l’ex-directeur administratif et financier (DAF) du département, Mohamed V Sankhon. Alors que Dr Kourouma est en détention depuis 33 mois, Mohamed V Sankhon comparaît libre.

Au début de l’audience, l’avocat de la partie civile a demandé un renvoi du dossier afin de pouvoir examiner les pièces et documents associés au procès. Cette demande a été rejetée par la Cour, qui a décidé de poursuivre l’ouverture des débats.

Dans sa première déclaration, l’ex-ministre a nié les faits qui lui sont reprochés, affirmant n’avoir exercé des fonctions publiques qu’entre 2011 et 2021. Il a rappelé avoir été ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (de janvier 2011 à février 2017), puis ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire (de septembre 2017 à septembre 2021). Il a insisté sur le fait qu’il avait toujours veillé à la régularité des activités administratives en tant qu’ordonnateur principal du budget de son ministère.

Le juge Yaghouba Conté l’a interrogé sur des dépenses controversées mentionnées dans l’ordonnance de renvoi, portant sur des montants de 232 milliards GNF, 225 milliards GNF et 154 milliards GNF. Dr Kourouma a regretté que le rapport de l’Inspection d’État, qui fait état de ces sommes, n’ait pas été contesté. Il a soutenu que la justification de ces dépenses relevait des services techniques, et non de lui-même en tant qu’ordonnateur principal.

Sur la question de l’enrichissement illicite, l’ex-ministre a évoqué deux biens immobiliers : une maison à Beyla et une autre en cours d’acquisition à Lambandji, d’une valeur de 600 millions GNF. Il a également mentionné une pharmacie qu’il avait ouverte en 2007, qui générait un revenu mensuel de 45 millions GNF avant son incarcération. Par ailleurs, il a déclaré posséder deux comptes bancaires, à la BICIGUI et à Ecobank, totalisant environ 100 millions GNF.

Lors des échanges entre le président du tribunal et le ministère public, la défense a une nouvelle fois demandé la mise en liberté provisoire de son client. Cependant, cette requête a été contestée par l’Agent judiciaire de l’État, Me Pépé Antoine Lama, qui a précisé que si une libération était envisagée, le prévenu devrait s’acquitter d’une caution de 100 milliards GNF. Après des débats intenses, la Cour a finalement rejeté cette demande et a renvoyé l’affaire au 29 janvier 2025 pour la poursuite des débats.

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