Yattayah : des braqueurs opèrent dans plusieurs ménages du quartier en une nuit

il y a 2 mois 69
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Plusieurs braquages ont eu lieu à Yattayah-centre secteur Plateau dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 septembre 2024. Sur leur chemin, les malfrats majoritairement cagoulés et armés de PMAK, de fusil de chasse et des armes ont terrorisé les familles Diallo, Soumah, le passant Mamadou Saliou Diallo, avant de s’aventurer dans d’autres ménages dans le même quartier.

Au prime abord, ces malfrats ont intercepté Mamadou Saliou Diallo, ferrailleur de profession, qui raconte ici sa mésaventure : « Je rentrais chez moi aux environs de 1h40, lorsque j’ai croisé les bandits dans le couloir ici, ils m’ont dépouillé de tout mon argent et ont pris ma moto. Vu que c’était une vieille moto qui ne pouvait pas démarrer facilement, ils ont jeté et m’ont trimbalé jusqu’ici (dans la famille Diallo). Dans la foulée, j’ai voulu me défendre en m’attaquant à l’un d’entre eux.  C’est ainsi qu’ils m’ont crocheté avec leurs armes, d’où les blessures sur ma tête ».

Arrivés dans la famille Diallo, les malfrats ont usé d’une tactique propre à eux pour crocheter le portail en fer sans effraction. Ils se sont immédiatement dirigés dans le bâtiment principal où la fille du concessionnaire finira par être menacée de mort à l’aide d’un couteau.

Abdoulaye Barry, est celui qui a alerté la famille.

« J’étais au téléphone dans ma chambre aux environs de 02h, j’ai entendu un bruit à la porte, ils tapaient. J’ai pensé que c’est mon père qui rentrait, j’ai dit: attends je vais ouvrir. Là ils ont commencé à crier : viens ouvrir. Directement, avec ma mère, on a dit que c’est des bandits. Je suis rentré dans la chambre et je me suis habillé et je suis venu tirer par là (derrière le bâtiment ndr). Quelqu’un  a tiré, c’est ainsi que je me suis couché à terre. Entre-temps, ils ont défoncé la porte et ils sont rentrés. J’ai demandé à ma sœur et à ma mère de rentrer dans la chambre et je suis resté au salon. Dès qu’ils sont rentrés, ils ont demandé où est l’argent. »

Le père de famille, Ehadj Mamadou Bhoye Barry, absent, les voleurs ont emporté une forte somme d’argent.

« Je lui ai répondu que mon père n’est pas là et que je suis avec ma mère. Ils ont insisté sur là où se trouve l’argent. Donc, j’ai montré la chambre de mon père. Ils ont demandé où il est et j’ai dit qu’il est en voyage. Ils ont défoncé la porte. Ils ont dévalisé la chambre puis ils sont partis en emportant mon PC et l’argent de mon père »

Comme dans un film d’action, les braqueurs se sont attaqués à la famille Soumah dans la même cour.

Le père de famille, Abdoulaye Soumah, suivait les actions dès le début. Impuissante, sa famille n’a pas échappé aux visiteurs indésirables.

« Hier, aux environs de 2h, lorsque je me suis rendu compte qu’ils étaient venus nous braqués, j’ai essayé immédiatement d’informer ma femme pour dire que nous avons été attaqués par des bandits.

Aussitôt, ma moto était au niveau du salon et aussi mon écran, donc je me suis précipité pour les enlever au salon pour les faire rentrer à l’intérieur de la chambre. C’est ainsi que je me suis précipité et on s’est enfermé à l’intérieur de la chambre. Donc j’ai mis mon lit contre la porte. Quand les assaillants ont fini leur mouvement, parce que j’étais convaincu à 100% qu’ils allaient me rendre visite aussi. Après leur mouvement, il y a un groupe qui a décidé de venir aussi me rendre visite. Certains disaient: comme on a fini déjà de prendre de l’autre côté, on va essayer de rentrer à l’intérieur.

Finalement, ils se sont entendus sur un point, comme quoi il faut aussi passer chez moi. Donc c’est ainsi que la fille du concessionnaire a été prise en otage (couteau à la gorge ndr) pour nous alerter afin que nous ouvrions la porte, pour qu’ils puissent pénétrer à l’intérieur.

Comme la fille avait le couteau au niveau de sa gorge, donc elle ne pouvait rien ».

Après un refus catégorique de ces derniers d’ouvrir malgré les menaces de mort, les malfrats ont offensé la porte et ils se sont introduits dans la maison.

« C’est ainsi qu’ils sont rentrés à l’intérieur. Il y a un parmi eux qui s’est dirigé directement vers ma moto et la clé était sur la table. Il a allumé puis éteint.

Après, il m’a demandé où est l’argent, les téléphones ? On a répondu qu’on n’a pas d’argent ni de téléphone.

Donc un d’entre eux s’est précipité vers mon armoire, il a enlevé tous les habits qui étaient là-bas à la recherche de l’argent, pensant qu’il allait trouver quelque chose.

Il y avait un petit téléphone qui était juste à côté du lit.

Ils ont pris le téléphone de ma femme, il y avait une somme d’argent qu’ils ont prise. Insistant pour  leur montrer où se trouve l’argent et vu que je résistais un peu,  il m’a frappé au niveau du front m’intimant de rester tranquille.  C’est ainsi qu’ils ont allumé la moto pour s’en aller. On a appelé au secours sans résultat.  Il y avait eu des tirs. Parce qu’à chaque fois, on disait au secours, pour nous effrayer, ils tiraient. Il y avait des tirs de sommation à l’extérieur ».

Il dit avoir identifié 5 malfrats, dont 3 lourdement armés.

« Les personnes que moi j’ai pu identifier étaient au nombre de cinq. Il y avait quatre au niveau de la fenêtre, c’est-à-dire la première porte, une au niveau de la porte du concessionnaire qu’il avait commencé à casser. Et un autre était arrêté au niveau du portail. Ce dernier, tout le temps, je l’observais parce que je faisais la navette entre ma chambre et la fenêtre du salon (par la fenêtre teintée).

Après, on m’a fait comprendre qu’il y avait d’autres personnes à l’extérieur de la cour. Il y a deux qui étaient armés au niveau de la fenêtre et la troisième personne qui était arrêtée au portail, elle aussi, elle était armée. D’ailleurs c’est lui qui m’a donné le coup avec son pistolet. Il avait une arme PMAK, les deux autres qui étaient de l’autre côté, il y en a un qui avait aussi PMAK et une arme, un fusil de chasse ».

Le président du conseil de quartier, Alsény Soumah a indiqué que  d’autres foyers ont été touchés.

Pour lui,  la nuit fut terrifiante à Yattayah.

« C’est face à ce drame que nous sommes ce matin. Nous avons entendu un bruit important ici dans la nuit d’hier mais nous ne pouvions pas venir puisqu’il retentissait des coups de feu.  Nous avons l’habitude d’être victimes de vols mais nous n’avons jamais connu un braquage d’une telle envergure puisqu’ils sont partis dans d’autres familles, vers chez moi où ils ont frappé à la porte chez Elhadj Oury et fait des tirs là-bas aussi. Jusqu’au petit matin, nous n’avons pas dormi », a-t-il confié.

La fillette qui a vu ces actions se dérouler dès son réveil, n’arrive toujours pas à rentrer dans la maison, elle se décolle à peine de ses parents.  Sur les lieux,  une enquête est ouverte par la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) N⁰1 afin de traquer ces malfrats.

 

Mayi Cissé 

 

 

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