Vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution : les avis des acteurs sociopolitiques divergent

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Le président du conseil national de la transition vient de lancer une campagne de vulgarisation, de l’avant projet de la Constitution.

Près de 150 agents ont été recrutés par l’organe avec plus de 70 véhicules, pour faciliter leur déplacement, vers l’intérieur du pays.

La démarche est diversement appréciée par les acteurs de la classe politique et de la société civile.

Pour Ibrahima Sory Diallo, de l’Alliance ADC-BOC, l’initiative est très avantageuse.

« Nous avons été associés à cette cérémonie de vulgarisation, et nous pensons que c’est une démarche salutaire. », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à notre rédaction, ce jeudi 7 novembre 2024.

De l’avis du forum civil guinéen

Par contre, Ibrahima Balaya Diallo, lui, s’interroge sur la qualité et l’efficacité des agents déployés.

« En soi, l’idée est bonne, mais est-ce les gens qu’on a déployés sont les bonnes personnes ? La réponse, elle est non !. », fait-il remarquer d’entrée, avant de souligner que le CNT aurait dû collaborer avec les structures de la société civile, qui se chargeront de mettre le document, à la portée de tous.

« Je crois que c’est le rôle même des acteurs de la société civile de faire cette vulgarisation. Ce sont des fonctionnaires du CNT, qui ont été recrutés, ils y vont juste pour manger des per diem. De toute façon, nos institutions, sont minées par une sorte de gabegie, qui ne dit pas son nom. Chaque jour a son lot de pratique, depuis 3 ans, nous sommes dans ça. Je suis persuadé qu’il n’y aura absolument rien derrière ! », poursuit-il.

« Malheureusement, vous savez ici tout est prétexte pour soutirer de l’argent et le dépenser à mauvais escient. En faite, c’est ça la réalité. Avec tous ces agents et les véhicules, je crois que ce sont des milliards, qui ont été débloqués, alors qu’il y a des secteurs vraiment qui sont dépourvus de tout. Il y a les structures de la société civile, qui pouvaient très bien prendre le relais, pour faire le travail à leur place. C’est un avant-projet de constitution, maintenant le jour où il sera soumis à un référendum, il faudra répartir encore pour faire une campagne de sensibilisation. », a mentionné le président du Forum Civil Guinéen, ce jeudi 7 novembre 2024 au micro de mosaiqueguinee.com.

Le point de vue des forces sociales

Les forces sociales de Guinée dénoncent également un manque de transparence, en ce qui concerne la mise en œuvre des points clés, du chronogramme de la transition.

« Nous estimons que c’est une manière encore de masquer certains manquements liés à la gestion inclusif et transparente de la transition. Avant d’engager la vulgarisation de l’avant-projet de la Constitution, il fallait dire quel est le niveau d’avancement de prise en compte des recommandations et observations, qui ont été faites, par les uns et les autres. C’est comme si le temps qu’ils ont pris pour la consultation, avec les partis prenantes n’a été que de la comédie. », a martelé Abdoul Sacko lors d’un bref entretien avec notre rédaction.

La question de la Constitution reste pour l’heure, une source de contradiction entre certains acteurs de la vie nationale et les responsables des organes de la transition.

Hadja Kadé Barry

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