Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) : Alpha Séni Camara cède le flambeau à Mohamed Diawara

il y a 5 heures 32

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L’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) a enregistré ce jeudi, 23 octobre 2025, une nouvelle page de son histoire. Une cérémonie de passation de service s’est tenue dans les locaux de cette installation à Kaloum entre le directeur général sortant, Alpha Sény Camara, et son successeur, Mohamed Diawara. Cette cérémonie a mobilisé plusieurs hauts cadres du ministère de la Justice, des membres du cabinet, des proches, amis et collaborateurs des deux responsables, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était à Kaloum.

Présidée par l’Inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires, la cérémonie s’est déroulée en présence du chef de cabinet du ministère, du président du Conseil d’administration de l’AGRASC, du commissaire général du gouvernement près la Cour des comptes, de l’avocate générale près la Cour suprême, ainsi que d’autres personnalités du département.

Dans son discours d’adieu, le directeur général sortant, Alpha Séni Camara, a rappelé les deux grandes étapes d’activités menées : la mise en place institutionnelle et les actions de terrain, à travers des échanges avec les juridictions, les administrations publiques et les structures partenaires à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

« Nous avons pris contact avec toutes ces structures, ici, à plus de deux reprises. À l’intérieur du pays, il n’y a pas de préfecture ni de région administrative que nous n’ayons pas visitée pour expliquer à tout le monde ce qu’est l’AGRASC », a-t-il fait savoir.

L’ancien directeur a ensuite souligné la portée morale et juridique de la mission de l’agence, qui vise à empêcher les délinquants économiques et financiers de tirer profit des produits de leurs crimes. Avec émotion, Alpha Séni Camara a remercié ses collaborateurs et le Conseil d’administration pour leur soutien constant

« Empêcher les délinquants ou les criminels de profiter des produits des infractions qu’ils ont commises : c’est cela, la grâce. Tout bien en lien avec une procédure pénale et déféré en justice tombe sous la gestion de la grâce. Je pose ma main sur votre épaule : cela me rappelle que je devais, après le garde des Sceaux, vous remercier, vous, le président du CA, ainsi que tous vos collaborateurs ».

Dans son discours, le directeur général sortant n’a pas manqué d’évoquer les défis rencontrés durant ses deux années de gestion, notamment le manque de moyens matériels, mais aussi les succès qui ont permis à l’AGRASC de se hisser parmi les structures les plus performantes du continent.

« Une structure de cette envergure a fonctionné, et le 26 août 2025, nous avons célébré nos deux ans d’existence. Nous avons parcouru toutes les régions sans disposer d’un seul véhicule de l’État. Il a fallu être Alpha Séni et d’autres, mes collaborateurs, pour résister à cela. Lorsque l’AGRASC France est venue ici, ce fut un tel succès qu’ils nous ont dit : “Monsieur le directeur, vous nous accompagnez à Dakar.” Nous sommes donc le quatrième pays africain à disposer d’une agence de ce type, après le Ghana, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ».

Prenant la parole à son tour, le nouveau directeur général de l’AGRASC, Mohamed Diawara, a défini les priorités stratégiques de son mandat, plaçant la formation, la modernisation des outils et la gouvernance au cœur de son action.

« Je veillerai à consolider la gouvernance interne de l’Agence, renforcer la formation continue du personnel, moderniser les outils de suivi et développer des partenariats dynamiques, tant au plan national qu’international. Aucune réussite n’est possible sans écoute, sans concertation et sans collaboration dans un double élan de solidarité et de responsabilité. C’est dans l’échange, la transparence et la responsabilité partagée que se construisent les institutions solides et crédibles », a-t-il indiqué avec un ton rassurant.

Enfin, Mohamed Diawara a réitéré sa volonté de faire de l’AGRASC un modèle de transparence et d’efficacité institutionnelle. « Ensemble, unis dans l’esprit de discipline et inspirés par les valeurs d’intégrité et de dévouement, nous ferons de l’AGRASC une institution d’excellence, au service de la justice, de la transparence et de la refondation ».