Statut particulier des enseignants : le document transféré à la Fonction publique, l’intersyndicale de l’éducation fixe un ultimatum

il y a 3 heures 23
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Les enseignants de Guinée devront encore prendre leur mal en patience avant de voir le bout du tunnel concernant la signature du statut particulier révisé, auquel ils tiennent tant.

Après des tractations, le document a finalement été transféré au ministère du travail et de la fonction publique, à qui il reviendra désormais d’analyser son contenu. C’est le président de la commission de relecture du projet, Aboubacar Soumah, qui l’a confirmé.

Il précise qu’une délégation de l’Intersyndicale de l’Éducation a été reçue dans la matinée de ce vendredi 24 octobre 2025 par le ministre de la fonction publique, Faya François Bourouno.

Ce dernier devrait, à son tour, constituer une commission qui sera chargée d’analyser la nouvelle structure que son département souhaiterait imprimer au statut particulier de l’éducation. Ce n’est qu’après cette étape que l’opportunité de la signature et l’applicabilité du statut particulier révisé seront envisagées.

S’agissant de la structure que le ministère pourrait donner au nouveau statut, l’Intersyndicale de l’Éducation n’exclut pas de sévir au cas où la Fonction publique s’évertuerait à une modification qui ne leur serait pas favorable, d’autant plus qu’elle détient déjà une copie du statut.

« Nous avons déjà l’ossature du statut particulier révisé que nous avons transmis. Donc, nous resterons fermes sur nos positions. Toute modification qui n’apporterait pas un plus est à rejeter. Si la modification structurelle qu’il veut apporter est vraiment bénéfique pour l’ensemble des travailleurs, nous accepterons. Dans le cas contraire, nous nous en tiendrons à ce qui est déjà fait », a indiqué Aboubacar Soumah.

Au cours des discussions avec le ministre François Bourouno, ce vendredi, Aboubacar Soumah a confié avoir insisté sur la nécessité d’obtenir la signature ainsi que l’application de ce statut avant la première quinzaine du mois de novembre.

« Nous n’avons pas manqué de le signaler aujourd’hui de vive voix au ministre de la Fonction publique. Nous lui avons signifié que nous sommes des partenaires. Nous lui avons dit que nous nous sommes inscrits dans cette logique de refondation. Mais nous lui avons, en même temps, dit avec insistance que nous souhaiterions que le statut soit signé avant la première quinzaine du mois de novembre, puisque passé ce délai, nous serons dans la période électorale. Nous ne voulons pas vraiment perturber cette période-là. Donc, nous lui avons dit que tout doit être pris en compte avant cette date. En tout cas, c’est ce que nous lui avons signifié comme souhait le plus ardent », a-t-il déclaré.

Toutefois, les enseignants n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure si jamais l’État guinéen ne signait pas ce statut, auquel ils accordent une grande importance, avant la date butoir du 15 novembre prochain.

« En ce moment, nous allons convoquer une assemblée générale d’information. Nous allons donner toutes les informations à nos mandants et nous allons analyser ensemble avec eux la situation. Et je crois que d’ici l’assemblée générale, si nous recevons d’autres informations que nous pourrions mettre à leur disposition, favorables à l’application du statut, nous les mettrons à leur disposition », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, il a invité les enseignants à garder le calme, la sérénité et à continuer le travail conformément aux principes.

« Nous leur demandons de regarder l’Intersyndicale de l’Éducation qui s’est engagée à défendre farouchement les droits des travailleurs. Donc, de rester calme, nous irons jusqu’au bout. Nous l’avons dit, nous sommes déterminés, et nous sommes sûrs qu’avec ce gouvernement, nous trouverons une issue favorable », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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