PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Dans la salle de réunion de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de la Protection Civile, le directeur général du service est entouré de deux de ses collaborateurs, les yeux rivés sur l’écran d’un ordinateur présentant la tronche de leur interlocuteur. Ce mardi 4 mars, Moussa Tatakourou Diawara a piloté une rencontre virtuelle avec Manabelo Chauke, CEO du Private Security Industry Regulatory Authority (PSIRA) de l’Afrique du Sud.
C’est une institution pionnière dans la régulation du secteur de la sécurité privée avec plus de 20 ans d’expérience. Le PSIRA supervise actuellement plus de 5000 entreprises de sécurité privée et régule 18 activités de sécurité privée, incluant plus de 2,5 millions d’agents de sécurité.
Les échanges entre ces deux services guinéen et sud-africain a duré 1 heure. Objectif, mettre en place un partenariat stratégique en partageant les meilleures pratiques de gouvernance du secteur de la sécurité privée et l’expertise via des programmes de formation croisée et une harmonisation des pratiques réglementaires.
Plusieurs points forts ont été tirés des échanges. Le PSIRA a été reconnu comme un modèle d’excellence du point de vue d’indépendance financière. Il ne dépend d’aucune subvention étatique, mais contribue à renflouer les caisses de l’État sud-africain à travers les redevances de régulation perçue.
Le PSIRA a également été reconnu comme un modèle d’excellence sur le plan de la régulation de qualité. Il utilise un système éprouvé pour contrôler toutes les entreprises de sécurité, y compris celles ayant des services internes de sécurité dans le secteur industriel, ce qui est crucial pour la Guinée, de l’avis du DG de l’ORASPC.
Un autre point fort de la rencontre est la mise en exergue des ambitions de l’ORASPC. Selon son directeur général, il se projette avec la volonté de renforcer la transparence et de protéger les citoyens, en prenant l’exemple sur le PSIRA pour mettre en place des mécanismes efficaces de régulation.
L’autre point fort abordé lors de cet échange virtuel est la volonté d’aller vers un réseau panafricain des régulateurs. L’initiative phare du PSIRA et de l’ORASPC consiste à créer un réseau panafricain des régulateurs de sécurité privée, pour harmoniser les normes et combattre les acteurs illégaux.
Les discussions entre l’ORASPC et le PSIRA vont continuer, assure Moussa Tatakourou Diawara. Les prochaines étapes consistent à échanger des textes réglementaires pour identifier des synergies et adapter les normes à leurs réalités locales et à initier des formations croisées. Les équipes des deux institutions travailleront ensemble sur les audits, la délivrance de licences et le suivi des entreprises de sécurité.
Enfin, les deux institutions ont décidé de prévoir un suivi dès le mois prochain pour concrétiser les actions opérationnelles du partenariat. En attendant, un protocole d’Entente est en préparation pour formaliser ce partenariat gagnant-gagnant.
Sekou Diateya