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L’Agence de Gestion des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) a annoncé la vente aux enchères d’une partie des biens de l’ancien ministre de la défense nationale, Dr Mohamed Diané, pour le 29 mai prochain, à Conakry.
À la veille de cette opération, les avocats de la défense sont montés au créneau pour alerter les éventuels acquéreurs sur les risques auxquels ils s’exposent.
Maître Almamy Samory Traoré dénonce avec insistance une fuite en avant de la part du directeur général de l’AGRASC, qu’il juge « inconcevable ». Pendant ce temps, plusieurs propriétaires légitimes de certains biens attribués à Dr. Diané se relaient devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) avec des pièces justificatives.
« Quand la justice précède le droit, l’insécurité juridique guette. La mise en vente aux enchères de biens immobiliers litigieux, alors que l’instruction judiciaire est toujours en cours, soulève de sérieuses inquiétudes. Comment justifier une telle précipitation, alors même que des tiers, se déclarant propriétaires légitimes de ces biens, comparaissent devant la juridiction compétente avec des pièces justificatives à l’appui ? C’est non seulement une fuite en avant, mais aussi une source d’insécurité juridique grave pour tout éventuel acquéreur », a prévenu Maître Traoré.
Il a fermement mis en garde les potentiels acquéreurs contre les ennuis judiciaires auxquels ils pourraient s’exposer, en s’appuyant sur le respect du droit de propriété.
« Vendre, alors que la justice ne s’est pas encore prononcée de manière définitive, c’est exposer des citoyens à des contentieux futurs évitables. Le respect du droit de propriété, de la présomption d’innocence et de la procédure régulière ne sont pas des formalités : ce sont les piliers d’un véritable État de droit », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana