Un foyer coranique ravagé par un incendie à Kountia (Coyah) : l’imam Thierno Sadou Bah appelle à l’aide

Un incendie s’est déclaré dans la soirée du dimanche 9 novembre 2025 au quartier Kountia, dans la commune urbaine de Sanoyah, relevant de la préfecture de Coyah. Aucune perte en vie humaine, pas de blessés, mais d’importants dégâts matériels y ont été enregistrés. Le sinistre s’est produit dans un foyer coranique, ravagé par les flammes. Le gérant des lieux, l’imam Thierno Sadou Bah, interrogé par un reporter de Guineematin.com, a expliqué les circonstances de l’incendie avant d’appeler les bonnes volontés à l’aide.

Selon les premières informations recueillies par notre reporter, un court-circuit serait à l’origine du sinistre. Le feu s’est propagé dans un bâtiment abritant un foyer coranique dirigé par l’imam Thierno Sadou Bah, où une vingtaine d’élèves coraniques suivent régulièrement des cours certains en internat. Deux appartements ont été touchés, dont celui où l’incendie s’est déclenché. Là, le contenu a été entièrement consumé par les flammes.

Thierno Sadou Bah, gérant du foyer coranique

Interrogé sur les circonstances du drame, l’imam Thierno Sadou Bah raconte. « C’est à 18h30 que ça s’est passé ici. Mais avant, j’étais sorti à 17h30, j’ai une voiture qui était au garage pour un réglage. Je suis allé là-bas pour récupérer la voiture. C’est là-bas qu’on m’a appelé pour m’informer qu’il y a du feu dans ma maison. Je suis venu, j’ai trouvé effectivement que c’est ça. J’enseigne le Coran à plusieurs enfants dans ce bâtiment. Puis, les gens sont venus de partout avec de l’eau et avec tous les moyens à leur disposition pour nous aider. Il y a eu une forte mobilisation des voisins qui envoyaient de l’eau. Les gens ont bien répondu. Je suis parmi les imams du quartier », a déclaré Thierno Sadou Bah, la victime.

Par ailleurs, l’imam raconte que le feu a commencé dans le premier appartement où rien n’a été sauvé. « C’est au premier appartement que le feu a commencé, suite à un court-circuit. Rien n’est sorti. C’est au deuxième appartement qu’on a pu faire sortir quelques biens. Des documents ont été calcinés. Il y a eu des dégâts matériels importants au premier appartement », a déclaré la victime.

Dans ce foyer, près d’une vingtaine d’élèves suivent chaque jour l’enseignement du saint Coran après l’école française. « Il y a beaucoup d’élèves qui sont là, une vingtaine environ, en train d’apprendre le Coran. Après l’école française, ils viennent étudier le Coran ici avec moi. Certains sont en internat. D’autres viennent de l’intérieur du pays, d’autres sont ici », a-t-il fait savoir.

Face à la perte de son logement et du matériel servant à l’enseignement, l’imam Thierno Sadou Bah en appelle à la solidarité des autorités et des personnes de bonne volonté pour reconstruire son foyer et offrir un toit à ses élèves. « Actuellement, j’aimerais avoir au moins un appartement de trois chambres pour les élèves, pour pouvoir continuer à les aider à poursuivre leurs études coraniques. Je demande aux autorités à tous les niveaux et aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide. Aujourd’hui, on est sans abri, sauf si les personnes de bonne volonté nous aident. Je sollicite l’aide de tout le monde afin que les enfants ne désertent pas et qu’ils puissent continuer les études », a plaidé l’imam.

L’incendie de Kountia rappelle une fois de plus la vulnérabilité de nombreuses infrastructures d’enseignement religieux face aux risques électriques et au manque d’équipements de sécurité. En attendant l’appui espéré, l’imam Thierno Sadou Bah et ses élèves restent dans l’incertitude quant à la reprise de leur apprentissage.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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