Trump signe la première loi de sa présidence et prépare le camp Guantanamo

il y a 18 heures 44
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Le président américain Donald Trump – obsédé par sa volonté d’expulser des millions d’expatriés en situation irrégulière – vient de signer  la première loi fédérale sous sa présidence. En vertu de cette nouvelle loi, les autorités fédérales d’ICE (Immigration Customs Enforcement)  seront tenues d’emprisonner toute personne sans statut légal qui est inculpée ou accusée de délits mineurs tels que le vol à l’étalage, l’agression d’un policier ou de délits ayant causé des blessures ou la mort d’une personne.

La loi a été votée en majorité par le Congrès avec la participation de certains députés de l’Opposition du parti démocrate vu que l’immigration irrégulière est devenue une préoccupation politique aux Etats-Unis.

Détention des migrants à Guantanamo

Aux dire des spécialistes, selon la nouvelle loi, les personnes en situation irrégulière peuvent être détenues de façon  indéfinie sans jugement. A ce sujet  l’administration Trump prépare le camp militaire de Guantanamo à Cuba pour recevoir jusqu’à 30.000 personnes en attente d’expusion.

Le Camp Guantanamo situé sur l’île de Cuba est tristement célèbre pour avoir abrité les personnes accusées de terrorisme contre les Etats-Unis. Le lieu est devenu un endroit qui semble échapper à la juridiction américaine et certains des détenus y sont emprisonnés sans jugement depuis des décennies.

La base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, abrite déjà un centre pour migrants – qui est distinct de la fameuse prison américaine de haute sécurité pour les suspects de terrorisme étrangers. Elle a été utilisée occasionnellement depuis des décennies, notamment pour détenir des Haïtiens et des Cubains arrêtés en mer à destination des Etats-Unis continental.

L’Australie utilise le même procédé – mais avec compensation monétaire au pays – pour emprisonner les candidats à l’asile sur l’île de Nauru en attendant le traitement de leur demande qui peut prendre des années. L’Union Européenne elle aussi essaie de mettre en place un  « centre de traitement » des migrants en Albanie, une chose que l’Italie a déjà implémentée. La Grande Bretagne avait éssayée de renvoyer les migrants au Rwanda, mais l’opération a avorté

Une loi symbole

La loi est nommée Laken Riley Act – en honneur d’une jeune étudiante américaine blanche qui a été assassinée  pendant qu’elle faisait un jogging au campus de la petite ville universitaire d’Athens dans l’Etat de la Georgie.

L’assassin – un immigrant vénézuélien en situation irrégulière – a été condamné à la prison à vie et Donald Trump alors  candidat du parti républicain en a amplifié le crime pour présenter cet acte comme preuve d’une « immigration hors contrôle ».

La loi habilite également les procureurs généraux des États à poursuivre le gouvernement fédéral en justice pour les préjudices causés par des « manquements ou des décisions en matière d’application des lois sur l’immigration qui portent préjudice aux États ou aux personnes ». Cela comprend la libération de migrants en détention ou le fait de ne pas détenir des migrants qui ont reçu des ordres d’expulsion.

Avertissement aux  « villes sanctuaires »

En plus de serrer la vis sur les personnes en situation irrégulière, cette loi vise aussi les « Sanctuary cities », villes sanctuaires, ces grandes villes américaines – New York, Atlanta, Denver, Chicago, Los Angeles, San Francisco etc… qui ont juré de ne pas participer à la croisade anti migrants de Donald Trump pour une « expulsion massive » des expatriés en situation irrégulières.

Les milliers de Guinéens qui sont venus via le Nicaragua et la frontière avec le Mexique se sont installés dans ces villes, la majeure partie à New York City et environs, Chicago et Atlanta. Et – même si leurs dossiers de demande d’asile sont en cours – de l’avis des observateurs ces expatriés guinéens ne sont pas à l’abri des « bavures » maintenant que les services d’ICE (Immigration Customs Enforcement) se sentent encouragés d’agir avec plus de fermeté avec la ligne dure du nouveau président.

« On risque d’arriver à la situation en France où un simple passage au métro sans ticket peut potentiellement conduire à une arrestation et une expulsion pour les expatriés en situation non conforme aux lois de l’Immigration américaine » regrette un Guinéen entrepreneur de New York qui a vécu en France et maintenant installé aux Etats-Unis sans papier depuis 20 ans. Raison de plus pour respecter strictement la Loi américaine encouragent les associations d’aide aux nouveaux arrivants guinéens qui font un travail remarquable de sensisibilisation des Guinéens.

Selon les dernières statistiques datant des derniers mois de l’administration Biden qui a été tolérantes envers les immigrants, 1 897 de nationalité guinéenes sont en instance d’expulsion en novembre 2024. Le taux d’acceptation des demandes d’asile des Guinéens est tout de même elevé vu la réalité des droits de l’homme et de la gouvernance en Guinée selon les rapports des organisations internationales et des Nations Unies.

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