Trafic international de drogue : des officiers de la BAC à la barre 

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Les débats dans l’affaire pour trafic international de drogue qui oppose le ministère public à 13 accusés parmi lesquels figurent des officiers de police et de la gendarmerie se sont poursuivis ce jeudi, 9 mai 2024, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. 

L’audience de ce jour a été consacrée à la déposition de trois des officiers. À la barre,  Sékou Bakary Keita, lieutenant-colonel de la gendarmerie, a rejeté en bloc les accusations mises à son encontre. Il a démenti les déclarations du commandant Sané qui l’a précédé à la barre.

« Quatre jours après l’opération, le chef m’a dit que les supérieurs l’ont appelé pour quelques colis qui manquent. Le commandant m’a dit d’aller chercher trois colis et de l’envoyer à la DPJ et c’était là ma seule participation. Je ne connaissais pas la nature des colis, c’est le commandant Sané qui m’avait dit que c’est de la drogue. Le Commandant Sané et moi il n’y a pas d’hiérarchie entre nous. Quand il m’a appelé pour me parler de l’opération, je lui ai dit  vérifiez les choses d’abord. Ce n’est pas moi qui l’ai envoyé pour faire cette mission « , a dit le colonel.

Parlant des 40.000 dollars de monsieur Kaba, l’accusé a dit qu’il ne savait même pas que Sané a reçu cette somme.  » D’ailleurs, arrivé sur les lieux , il (Sané) m’a dit que les propriétaires du sac ont fui… Je n’ai pas participé à l’embarquement, j’étais au dehors pour observer afin de prévenir en cas d’attaque. C’est mon chef qui a embarqué les colis dans mon véhicule de service. Moi j’ai agi en bon chef. Au départ, il m’a informé, le reste il ne l’a pas fait « , a-t-il expliqué.

Appelé à son tour pour faire sa déposition, le colonel Idrissa Camara, coordinateur général de la Bac a également refuté les faits qui lui sont reprochés. Il a à son tour déclaré n’avoir jamais donné d’instruction au commandant Amadou Sané.  » C’est après l’opération que j’ai été informé. Aux environs de 21 heures, mon adjoint m’a appelé pour m’informer que Sané a fait une opération. Arrivé à la base de Sonfonia, dans l’immédiat, j’ai informé le directeur général qui m’a dit d’embarquer les colis. Je suis allé garer dans la cour du ministère. J’ai passé la nuit chez le directeur et le lendemain, nous sommes allés voir le ministre Damantang. Personne n’a vérifié les colis. C’est après que le directeur général m’a appelé pour me dire d’envoyer les colis chez le directeur général de la CMIS, qu’il semblerait que certains sacs ont disparu… Pendant l’embarquement, le colonel Bakary était au flanc pour vérifier la position. Je n’ai jamais dit qu’il faut garder 3 sacs pour motiver les éléments. Je n’ai jamais donné des instructions a Sané. C’est Bakary qui m’en a informé. À l’escadron de la BAC, je n’ai pris que 5 sacs. Je n’ai jamais dissipé un sac et Je n’ai jamais reçu 40.000 dollars », s’est-il défendu.

Comme ses deux co-accusés, Mamadou Bella Barry, commandant adjoint de la BAC 10  a également rejeté les faits de complicité de recel de drogue.

Après la déposition de ces trois officiers, le tribunal a renvoyé l’affaire au 16 mai 2024 pour la suite des débats.

En détention depuis 2021,il est reproché à ces officiers de s’être servis de leur statut pour dissiper des drogues saisies et demander par la suite la somme de 100 mille dollars à des  civils afin de mettre fin à la procédure.

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