Trafic de mineurs : Trois individus arrêtés, plusieurs victimes libérées

il y a 4 heures 21
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La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a présenté, ce jeudi 8 mai, trois individus suspectés d’être impliqués dans l’enlèvement et la séquestration de onze mineurs dans la région du Grand Conakry.

Lors de cette présentation, la chargée de communication de la Direction Générale de la Police Nationale, la capitaine Rama Baldé, a rappelé que l’enquête avait été ouverte le lundi 5 mai, à la suite d’une plainte déposée par le citoyen Mory Sangaré, chauffeur de profession. Ce dernier affirmait avoir reçu un appel anonyme exigeant une rançon contre la libération de sa fille adoptive, Saran Sidibé, âgée de 17 ans, élève, portée disparue depuis le vendredi 4 mars 2025.

Poursuivant, le capitaine Baldé a indiqué que les présumés malfaiteurs ont été localisés à Simbaya, dans la préfecture de Dubréka. « Sur place, onze personnes retenues contre leur gré ainsi que quatre tenues militaires ont été retrouvées. Les témoignages des victimes, notamment celui de Saran Sidibé, ont permis d’établir un lien direct entre les suspects et les faits qui leur sont reprochés », a-t-elle précisé.

Selon elle, les victimes ont rapporté avoir été manipulées, isolées et soumises à des actes de violence et d’exploitation, tant physiques que psychologiques, sous la menace et la contrainte de leurs ravisseurs.

« Au terme des investigations, il ressort, sur la base des déclarations recueillies et des éléments de preuve, que les nommés Youssouf Camara, Sékou Touré et Moussa Traoré alias Lasso sont les principaux suspects. Ils sont accusés d’enlèvement, de séquestration, de viol et de détention illégale de tenues militaires », a-t-elle ajouté.

Interrogée, l’une des victimes, Saran Sidibé, a déclaré : « J’ai connu Youssouf Camara sur le réseau social Facebook. Il m’a promis de m’aider à voyager aux États-Unis. Un jour, il m’a appelée, je suis venue, et nous sommes allés jusqu’à Dubréka. Depuis ce jour-là, je ne mangeais qu’à 19 heures. J’y ai trouvé d’autres personnes avec lui. »

De son côté, Youssouf Camara s’est défendu en ces termes : « Tout ce que j’ai fait, c’était avec son consentement. C’est elle qui m’a demandé de retirer la puce de son téléphone. J’étais au Mali, je suis venu à Conakry à son invitation. C’est ensemble que nous avons décidé de demander de l’argent à ses parents. Si elle ne reconnaît plus cela, Dieu est grand. »

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