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Il était presque 13 heures quand le tribunal a déclaré les débats clos. Le Juge a aussitôt donné la parole aux avocats de la partie civile pour leurs plaidoiries. Me Saa Dissi Millimono a été le premier à s’y mettre. Il a accentué son intervention sur le contenu de l’article incriminé.
Cet avocat a reproché à Babila d’avoir présenté son client Alphonse Charles Wright dans son article comme étant un homme qui ne serait pas vertueux, d’avoir mis en doute l’indépendance de la justice en mettant cela à son compte.
Il reproche également à Babila d’avoir accusé son client de corruption sans preuve en affirmant dans son article que l’ex garde des sceaux aurait signé 11 contrats en violation du code des marchés publics, d’avoir semé le doute sur la qualité du travail, d’avoir établi un lien d’amitié entre le plaignant et les entreprises adjudicateurs et de n’avoir pas recoupé les faits.
Selon lui, à travers ses propos et ses agissements, l’administrateur général du site inquisiteur.net a sérieusement porté atteinte à l’honneur et à la dignité de son client. Allant de l’élément moral à l’élément matériel en passant par l’élément légal, Me Saa Dissi Millimono a estimé que le juge a tout sous la main pour entrer en condamnation dans ce dossier.
Il a donc demandé au tribunal de déclarer Alphonse Charles Wright recevable dans sa constitution de partie civile. L’avocat a déclaré qu’aucune somme d’argent ne peut laver l’honneur de son client tant les préjudices à lui causés sont énormes. Dans ce dossier, a-t-il ajouté, l’ex-ministre de la justice cherche simplement à obtenir qu’il soit établi par une décision de justice le tort qu’il a subi.
C’est pourquoi, il a sollicité la condamnation de Mamoudou Babila Keita au paiement d’un franc symbolique à la partie civile. En plus, sur le fondement de l’article 142 de la loi sur la liberté de la presse, Me Saa Dissi Millimono a sollicité que le tribunal ordonne la suspension du site inquisiteur.net et de son administrateur pour un délai de trois mois à compter de l’expiration de la sanction de la HAC et la publication de la décision du tribunal dans trois journaux de la place et mettre les frais en charge du prévenu.
Ses autres confrères de la partie civile ont adhéré à cette plaidoirie. Certains comme Me Lanciné Sylla, ont vanté les mérites du plaignant de son admission à la magistrature jusqu’à sa nomination à la tête du ministère de la justice. D’autres comme Me Kabinet Kourala Keita ont demandé le rejet des éléments de preuve communiqués par Babila pour ne l’avoir pas fait dans le délai prévu par la loi.
Sékou Diatéya