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Selon l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), 521 ressortissants guinéens, dont environ 300 enfants, ont trouvé refuge dans le village frontalier de Lossogo, situé dans la sous-préfecture de Samango, département de Gbéléban (Nord-Ouest, région du Kabadougou), depuis le début de cette semaine. Ces personnes fuient des affrontements communautaires survenus à Bolosso, à une quinzaine de kilomètres de leur lieu d’accueil.
D’après la même source, les déplacés ont quitté leur village le 12 juillet, suite à un conflit foncier entre deux communautés, qui a entraîné un décès. À la suite de cette crise, les autorités préfectorales ont sonné l’alerte. Plusieurs cadres de la région du Kabadougou, notamment le ministre Adama Koné, le conseiller spécial du président de la République de Côte d’Ivoire, Traoré Vassidi, ainsi que les députés Lacina Diaby et Doumbia Alassane, se sont mobilisés pour venir en aide aux populations affectées. Six tonnes de riz, de l’huile ainsi qu’un montant de 200 000 francs CFA ont été distribués afin de répondre à l’urgence humanitaire.
Pour mieux comprendre les événements, Guinéenews s’est entretenu avec le sous-préfet de Boula, le lieutenant Michel Loua, qui en détaille l’origine : « à l’origine, un conflit oppose un village et une famille concernant un domaine agricole à Bolosso, chacun revendiquant la propriété. Il s’agit du village de Bolosso et de la famille Kourouma, originaire de Kalafilila, un village voisin. La famille Kourouma était partie labourer ce terrain lorsque des tensions sont apparues. Le tribunal de première instance avait reconnu la famille Kourouma comme propriétaire. Après appel de Bolosso, la cour d’appel a confirmé cette décision. Lorsqu’ils sont revenus labourer ce bas-fond, les habitants de Bolosso les ont attaqués. Un membre de la famille Kourouma a été poignardé puis évacué en Côte d’Ivoire, où il est décédé le samedi 12 juillet 2025. Son corps a ensuite été rapatrié et inhumé à Kankan. La famille Kourouma et leurs proches ont menacé de riposter contre Bolosso.
Alertées, les autorités ont déployé les forces de défense et de sécurité pour rétablir l’ordre. Apprenant cela et craignant des représailles ou des arrestations, l’ensemble du village de Bolosso a fui vers la Côte d’Ivoire, désertant totalement la localité. Ils sont désormais 521 personnes sur le sol ivoirien. Les autorités ivoiriennes ont pris en charge ces réfugiés, leur fournissant nourriture et assistance, et m’ont informé qu’un comité de crise a été mis en place. J’ai également transmis ces informations à ma hiérarchie. »