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Des affrontements ont éclaté ce mardi, 9 décembre 2025, entre élèves du Lycée-Collège Kipé, provoquant une vive tension dans l’établissement. Selon les premières informations, ces incidents sont liés au manque d’enseignants au Collège Kipé, une situation qui a alimenté la frustration et a favorisé l’escalade. Deux élèves blessés ont été immédiatement évacués au CMC de Ratoma pour recevoir des soins. Les autorités locales, dont le maire de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré, ainsi que les responsables de l’APEAE, et les forces de l’ordre se sont rendus sur les lieux pour apaiser les élèves et tenter de rétablir le calme.
Ahmed Sekou Traoré, Président de la délégation spéciale de Ratoma« Ce matin, il y a eu des jeunes qui sont venus jeter des pierres contre l’établissement, le collège de Ratoma. C’est ce qui a suscité un surchauffement, et les enfants, paniqués, sont sortis en grand nombre, en débandade en un mot. Et cela, puisque c’est un établissement qui est entre d’autres établissements, notamment des écoles primaires et le lycée, cette panique a permis aux autres aussi de demander qu’ils sortent en grand nombre. Cela a été véritablement difficile, mais la sécurité est venue, l’APEAE est venue, et la mairie, en ma personne, nous sommes tous venus pour essayer de les sensibiliser et les faire rentrer tout doucement, puisque déjà il y avait une véritable perturbation qui était enregistrée. C’est vrai que nous appelons vraiment l’attention du pouvoir central, mais il faut se dire que ce qui nous étonne, on ne sait pas d’où vient cette manipulation, sinon les élèves viennent à l’école, ils étaient dans la classe, tranquillement et paisiblement, mais à la surprise il y a, je dirais, un groupe qui se promène dans les quartiers, en face des écoles, et qui porte des choses dans leurs sacs, et qui surprennent les autres en plein cours, et c’est ce qui est un peu difficile. Sinon, ce n’est pas une révolte qui s’est créée à l’enceinte de l’école, les enfants sont compréhensibles, et nous essayons de faire de notre mieux, en collaboration avec les structures scolaires, de maintenir les enfants en classe. Mais malheureusement, puisque déjà il y a cette psychose qui est créée, ce n’est pas facile de maintenir, et surtout, lorsque l’information est partagée, pour dire dans telle école, dans d’autres communes, il y a eu cela. Et donc, ça suscite cette tension partout, nous ne le souhaitons pas, mais nous espérons que ce qui est à la base sera résolu le plus rapidement que possible. Nous avons enregistré les cas de blessés, et ils sont apportés dans nos dispensaires, dans nos centres de santé de la collectivité, et je m’y rends moi-même en personne, pour que déjà tout ce qui doit être fait soit fait. Déjà, les premiers soins sont donnés, les consignes sont données, et nous verrons tout de suite, mais je crois que c’est une à deux personnes », a-t-il expliqué Ahmed Sékou Traoré, le président de la délégation spéciale de Ratoma.
Abdoulaye Sylla, président de l’APEAE au lycée Kipé, attribue cette situation est provoquée par le manque d’enseignants.
Abdoulaye Sylla, président de l’APEAE au lycée Kipe« Ce matin, à partir de 7h, nous avons été d’abord alertés par des petites rumeurs. Donc les quatre écoles qui sont alignées, à commencer par l’école Kipe 1, Kipe 2, collège et lycée, nous les membres du collège APEAE, nous nous sommes donnés corps et âme pour venir maintenir et assister les professeurs, pour qu’on puisse éviter les grèves. Mais celui du collège, c’est des collégiens qui ont commencé, ils ont commencé à jeter des cailloux aux lycéens. J’ai enregistré deux blessés qui sont actuellement même à l’hôpital au CMC de Ratoma. Les deux élèves sont gravement blessés, du coup je dois même me rendre au CMC de Ratoma, parce que le médecin demande à ce qu’il y ait un responsable de l’école qui soit là-bas. Moi, en tant que président de l’APEAE lycée Kipé, je dois me rendre. La situation-là est provoquée par le manque d’enseignants, mais précisément au collège. C’est seulement au collège qu’il y a eu manque d’enseignants. Suite à cela, les élèves se sont révoltés, ils ont commencé à jeter des cailloux à ceux qui étaient déjà en situation de classe. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’ils puissent trouver une solution à cela, pour éviter la violence dans le milieu scolaire », a-t-il souligné.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
Tél : 624693333
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