Télécoms : la FESATEL dénonce une crise majeure et exige l’application des accords oubliés

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La Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications (FESATEL) a rendu publique, ce vendredi, sa déclaration  transmise aux plus hautes institutions de la République – de la Présidence au CNT, en passant par la Primature, l’Inspection Générale du Travail, l’ARPT, les opérateurs télécom, les organisations syndicales internationales et la presse.

Selon elle, cette déclaration met en lumière une série de dysfonctionnements majeurs qui compromettent, selon la fédération, l’avenir du secteur des Postes, Télécommunications, de l’Économie numérique et activités connexes en Guinée.

La FESATEL rappelle d’abord l’existence du protocole d’accord signé le 19 août 2021, impliquant les opérateurs télécoms, l’ARPT, le ministère des Télécommunications et l’Inspection Générale du Travail.

Selon la Fédération, cet accord n’a jamais été respecté, comme l’a également confirmé l’avis officiel du CNDS.

Réunie en session extraordinaire le 12 novembre 2025, la FESATEL dit avoir procédé à une analyse approfondie de la situation avant de tirer la sonnette d’alarme.

Dans sa déclaration, la Fédération dénonce plusieurs problèmes jugés “graves” :

Un taux de pénétration d’Internet dans les ménages extrêmement faible (environ 2%), frein majeur au développement numérique du pays.

Des rachats d’actions dans plusieurs sociétés (Areeba Guinée, Cellcom, VDC Telecom) réalisés sans aucune transparence ni communication sur les plans d’investissement.

Une menace réelle de pertes d’emplois au sein de Cellcom Guinée et VDC Télécom.

Des conditions de travail précaires pour les salariés de nombreuses entreprises du secteur : Cellcom, VDC Telecom, Titan Sécurité, G-Apex, Afro-Egypt, IPT-Powertech, Star DTV, entre autres.

Des violations répétées du Code du Travail par plusieurs sociétés, y compris certains opérateurs majeurs du marché.

L’absence totale d’organisation patronale structurée, laissant la FESATEL sans interlocuteur patronal direct.

Face à cette situation jugée “alarmante”, le Conseil Syndical National de la FESATEL formule trois grandes exigences :

La mise en place urgente du Comité de Dialogue Sectoriel, conformément au protocole du 19 août 2021.

Le lancement de missions de contrôle par l’Inspection Générale du Travail, afin de vérifier les conditions de travail dans les entreprises citées.

La structuration d’un patronat sectoriel par la CEGE-GUI, regroupant les différents Directeurs Généraux.

La FESATEL appelle à un cadre de dialogue “apaisé” mais insiste sur la nécessité d’e solutions rapides et concrètes.

La Fédération prévient qu’elle se réserve le droit de recourir à tous les mécanismes légaux pour se faire entendre si rien n’est fait.

Dans le même esprit, le Conseil Syndical National a instruit son Bureau Exécutif de convoquer des Assemblées Générales auprès des travailleurs afin d’envisager d’éventuelles actions fortes.

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