Suspension de la grève des gardes pénitentiaires: bravo à l’Ouragan Charles, attention au super-typhon !

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Après s’être très mal pris dans un communiqué qualifié de va-t’en guerre par ses adversaires, le Ministre Alphonse Charles Wright vient de dissiper, du moins pour l’instant, la révolte des agents qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail dans les établissements pénitentiaires guinéens.

Poussé par sa hiérarchie, le Garde des Sceaux qui avait tenté une première médiation qui s’est avérée infructueuse dans la matinée du mercredi 21 juin en envoyant ses émissaires, les chefs de parquet de la capitale Conakry, a finalement changé de stratégie.

En effet, Charles Wright s’est enfin résolu à se rendre lui-même à la maison centrale de Conakry dans la soirée de ce même mercredi aux environs de 23 heures pour discuter avec les grévistes et entendre leurs cris de colère. Les gendarmes déployés en début de soirée aux alentours de la maison d’arrêt de Conakry pourtant, hautement sécurisée par des militaires, n’ont pu calmé les ardeurs des agents pénitentiaires déterminés à obtenir la satisfaction de leurs réclamations jugées légitimes.

Au terme des négociations qui ont amené l’ouragan Charles à revoir son diamètre de vent, les maitres du jour ont accepté les doléances et décidé de surseoir, à la grève qui n’a été que reportée. Oui, la crise a été reportée car les principaux points de revendications n’ont pas été satisfaits mais des promesses ont été données à les satisfaire sans préciser dans combien de temps.

Que ça soit l’application du statut particulier du personnel pénitentiaire du 31 octobre 2016, l’augmentation de 500 000 GNF sur le salaire de chaque agent en guise de compensation du ravitaillement en riz et bien d’autres points n’ont pas été résolus.

Par ailleurs, la promesse du Ministre des droits de l’homme de satisfaire les réclamations des gardes pénitentiaires vient, il faut le rappeler se greffer à celle faite aux avocats constitués dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 dont les exigences, notamment celles portant sur l’aide juridictionnelle, restent altérées. L’ouragan Charles semble donc gagné cette première manche, la bataille de l’heure mais pas celle du temps qui pourrait jouer contre lui.

C’est donc dire en un mot comme en mille que la crise a été reportée par l’Ouragan Charles mais il faut faire attention au super-typhon qui pourrait faire très mal très bientôt.

Mohamed Bangoura

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