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Suite à la publication d’un article concernant la rénovation de la maison centrale de Conakry, sur le site d’information Inquisiteur.net, le 20 mars dernier, le journaliste Mamoudou Babila Keïta est suspendu par la HAC pendant six mois.
Mais les ennuis du journaliste ne se limitent pas là, il devra aussi comparaître dans deux affaires concernant l’ancien ministre Charles Wright.
Très remonté par les agissements de la HAC, le SPPG a, à travers une conférence de presse animé ce samedi 4 mai à Conakry, réitéré son soutien au journaliste, avant de s’engager à l’accompagner dans ces procédures judiciaires.
« …Nous réitérons notre soutien à l’égard de notre confrère Mamoudou Babila Keïta, c’est pourquoi nous irons l’accompagner à toutes les procédures le concernant. Bien que ce soit illégal, mais nous irons l’accompagner à la justice. Le 10 mai, il sera devant le tribunal de Kaloum, le 30 mai, il sera devant le tribunal de Mafanco et on sera là. Concernant l’illégalité des décisions de la HAC, nous avons toujours rappelé qu’en matière de diffamation en République de Guinée, il n’y a pas de suspension, les commissaires de la HAC ont certainement la paresse de parcourir la loi sur la liberté et la loi sur la HAC. En matière de diffamation devant la justice, le juge ne peut prononcer que des amendes, c’est les articles 109 et 110, qui punissent la diffamation par une amende. Donc, la plus grande sanction que la justice peut prendre contre un journaliste, s’il est avéré qu’il a diffamé c’est 5 000 000 GNF, ça ne dépasse pas (…). La HAC pourrait soigner son image en prenant une autre décision dès ce soir pour dire qu’elle s’était trompée parce que c’est ça aussi la grandeur d’une institution et ça pourra calmer le jeu. Mais, à l’allure où vont les choses on risque d’aller très loin », a indiqué Sékou Jamal Pendessa.
Visé par ces différentes procédures, Babila Keïta a fait savoir qu’il craint désormais pour sa vie.
« C’est révoltant l’attitude de la HAC. Ma vie est en jeu dans cette passation des marchés publics, on en veut à Babila, on veut le faire taire, s’il ne se tait pas on va lui ôter la vie c’est ce plan qui est en marche. Tout ce que je demande par rapport aux deux procédures ce que nous soyons confrontés à des magistrats responsables, des magistrats qui n’ont pas renoncé à leur serment, et qui ne se sentent dans une aucune obligation de redevabilité envers qui que ce soit. Parce que quand un ancien ministre qui a fait nommé des magistrats à des postes de responsabilité porte plainte contre vous, devant les magistrats qu’il a nommé, si ce n’est pas le droit qui prime, si ce n’est pas l’intégrité et la morale, vous ne pouvez pas espérer. Mais nous y croyons. On n’est au service de ce pays là et pour ce pays nous ne renoncerons à rien. Nous allons laisser la vie un jour où l’autre, d’une manière ou d’une autre, comme nos devanciers, mais qu’on s’asseye pour observer des incongruités, des anomalies dans le fonctionnement de l’appareil Étatique, alors que nous, on a pour rôle de dénoncer cela, qu’on se retourne pour être des griots (…), même si on me propose d’être le premier ministre, je ne suis pas intéressé, je vais mourir, mais je vais mourir dignement », a laissé entendre Mamoudou Babila Keïta.
Hadjiratou Bah