Suspension d’Africa24 : le président de la HAC s’explique et dévoile les raisons de sa décision

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Le président de la Haute autorité de la communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a réaffirmé le maintien de la sanction contre la chaîne panafricaine Africa24, accusée d’avoir couvert la campagne présidentielle en Guinée sans accréditation. Il s’est exprimé ce vendredi 26 décembre, en marge d’une conférence de presse au siège de la Direction générale des élections ( DGE).

Salon le président de la HAC, l’institution espérait une campagne électorale sans aucune sanction. « Nous avions espéré qu’il n’y ait aucune sanction. C’était notre rêve. Par contre, il y a eu deux sanctions liées directement aux élections », a-t-il expliqué, évoquant le cas de la sanction qui concerne un média étranger. « La deuxième sanction concerne un média étranger. Je le nomme, c’est Africa24 », a déclaré le président de la HAC, expliquant que la chaîne n’a pas respecté la procédure prévue pour l’entrée et l’exercice des journalistes étrangers en Guinée.

Selon Boubacar Yacine Diallo, un responsable d’Africa24 l’avait informé par message WhatsApp du déploiement d’une équipe pour la couverture de l’élection, sans toutefois transmettre les dossiers nécessaires. « Quand vous faites une demande pour des journalistes étrangers, vous joignez des dossiers des journalistes qui arrivent. Ce n’était pas le cas », a-t-il précisé.

La HAC affirme avoir constaté, à travers son service de monitoring, une activité médiatique intense de la chaîne sur le territoire guinéen. « Notre service de monitoring observe qu’Africa 24 diffuse une longue interview d’un candidat, un journal de campagne et une émission de débat. Après vérification, il s’est avéré que ces éléments ont été produits sur le territoire guinéen sans accréditation des journalistes. »

Le président de la HAC soutient que la chaîne a fait fait appel à des journalistes ressortissants de la CEDEAO, entrés légalement en Guinée mais sans autorisation d’exercer. « Ils peuvent être sur le territoire en tant que journalistes, mais pour exercer, la loi leur impose la validation de leur accréditation », a-t-il insisté, rappelant que cette obligation « n’est pas facultative. »

Face à ces manquements, la HAC a pris des mesures conservatoires. « Nous les avons interdits sur le territoire guinéen », a indiqué Boubacar Yacine Diallo, ajoutant que « nous avons demandé aux bouquets de retirer Africa24, et Canal+ l’a fait sans délai. »
La HAC maintient donc sa décision et estime que Africa24 a travaillé dans l’illégalité, ses journalistes ayant, selon l’institution, violé la loi guinéenne, indépendamment de toute invitation éventuelle par une autorité.

En plus de celle de Africa24, le président de la HAC a également rappelé qu’une sanction, d’instinct avait visé un journaliste guinéen d’un média public pour déséquilibre dans le traitement des candidats. Cette suspension a toutefois été levée après un recours gracieux.

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