Soumballako (Mamou) : au cœur de la passion de Hassatou Baldé qui excelle dans l’agriculture

Les fenmmes de la préfecture de Mamou prennent l’agriculture, comme creuset de développement socio-économique. Plusieurs parmi elles dans les villages, pratiquent cette activité au quotidien. C’est le cas dans la localité de Soumballako où une diplmômée en agriculture à l’ENATEF de Mamou excelle.

Hassatou Baldé revient sur ses débuts : « À l’ENATEF on nous apprenais comment faire des planches, comment semer, comment faire des pépinières. Donc depuis lors, j’ai aimé l’agriculture. Dès que je suis sortie, je suis venue dans la zone de Soumballako pour chercher des parcelles que j’ai obtenues. Directement, j’ai commencé avec l’appui du président de l’union qui m’a aidé à avoir des semences. Aujourd’hui j’ai un hectare et demie de pommes de terre », explique cette entrepreneure agricole.

N’ayant pas encore de moyens suffisants pour la distribution de ses aubergines, cette entrepreneure en agriculture utilise une technique commerciale productive.

« La commercialisation se fait en deux manières : la première on appel les clients qui viennent ici avec leurs sacs, on charge ça ici et on les revende. La seconde manière, on met dans les sacs pour envoyer dans les différents marchés notamment à Conakry, Siguiri etc. », a-t-elle fait savoir.

Le manque de financement est un réel blocus pour l’activité agricole de Hassatou Baldé. Elle enregistre des pertes par endroit, selon elle.

Même si l’agriculture est un secteur bénéfique pour de nombreux citoyens, cependant, le manque d’accompagnement démotive de nombreuses personnes.

Hassatou Baldé parle des difficultés auxquelles elle est confrontée. « Je n’ai pas reçu de financement, c’est ce qui m’empêche à faire tous les domaines que j’ai appris. Vous voyez, ici c’est les champs que j’ai travaillé mais j’ai tout perdu parce que y’a pas de financement. Et avec la penurie d’essence qui a secoué notre pays, j’ai beaucoup perdu. L’argent que j’utilise c’est les dettes que je prenne. Donc si cela ne donne pas, c’est un réel problème pour moi. Comme j’ai pas payé la première dette à cause de ce que je viens de vous dire, c’est pourquoi cette fois j’ai pas pu faire tout mon hectare », déplore Hassatou Baldé qui invite par la suite les autoritės à aider ceux qui entreprenent dans l’agriculture afin d’obtenir des financements.

A rappeler qu’à Mamou, les femmes entrepreneures sont nombreuses malgré les pesanteurs socioculturelles.

Mamou, Jacques Kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624-50-82-79

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