PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
La relation entre la direction générale de la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéa (SOGUIPAH) et certains travailleurs ne semblent pas être au beau fixe par ces temps qui courent. En tout cas, plusieurs travailleurs seraient dans le viseur de la direction des ressources humaines de l’entreprise, qui ferait planer la menace de les licencier.
Selon des informations reçues auprès des sources internes de l’entreprise, la direction générale de la Soguipah aurait remis des lettres d’explication à plusieurs travailleurs qui auraient critiqué la direction pour sa « mauvaise gestion, les conditions de vie précaires des ouvriers, l’opacité de la construction d’une nouvelle chaîne de production estimée plus de trois cents milliards de francs guinéens« , ainsi que « le manque crucial des médicaments dans les dispensaires de la société, le non-respect du calendrier de paie des travailleurs.«
Sans oublier « les arriérés impayés des planteurs« . A l’issue de ces dénonciations faites par ces travailleurs engagés pour la défense de la cause commune, la direction générale, à travers sa direction des ressources humaines aurait opté pour la manière forte. Avec l’intention de se débarrasser de ce qui a l’air d’être des épines sous ses pieds.
Parmi les travailleurs visés figurent deux syndicalistes.
C’est le cas de Mme Angeline Kamano, trésorière, troisième personnalité du mouvement syndical auprès de la soguipah, chef de section au service Prévention et de Gestions des Risques Professionnels qui a déjà reçu sa lettre de convocation, envisageant son licenciement, dont une copie est parvenue à la rédaction de Guinéenews
« Je suis menacée de licenciement de la part de la direction, parce que je dénonce les mauvaises conditions de vie des travailleurs, parce que j’ai déclaré que les femmes n’ont pas été payées avant la fête du 8 mars, parce que je déclare que le général de la structure syndicale est corrompu, et qu’il ne suit pas la déontologie syndicale. Parce que je déclare la mauvaise gestion et la gabegie financière de la direction générale et la déclaration des injustices au sein de la soguipah », s’est-elle défendue.
Yattara Babou, le chargé de la communication syndicat, moniteur de la salle de sports aux palmes club de la Soguipah aussi serait sous la menace d’un licenciement.
Il précise: « aujourd’hui le mouvement syndical de la Soguipah est divisé en trois clans, dont un clan qui défend la direction générale. Nous avons tout fait pour qu’on aille ensemble mais en vain. Nous, nous défendons les travailleurs. Les motifs de notre licenciement, c’est parce que tout simplement nous publions pour défendre la cause des travailleurs. Sinon, nous avons adressé une lettre à la direction générale pour plaider la cause des ouvriers mais rien. Personnellement, j’ai une fois été sanctionné par la même direction à cause de leur incapacité notoire, ensuite quand j’ai revendiqué mes heures supplémentaires de travail, j’ai été obligé aussi par la direction de signer un engagement ».
Sous le sceau de l’anonymat, d’autres travailleurs menacés par la direction ont exprimé leur inquiétude face à l’agissement du directeur général M. Fodé Mourana et son équipe.
A l’occasion, le directeur général de la Soguipah M. Fodé Mourana Soumah a refusé de communiquer sur la situation qui prévaut au sein de son entreprise, sous le prétexte qu’il est en réunion. Quant au directeur des ressources humaines, M. André Kpoghomou, il a refusé aussi de réagir, tout en menaçant de ne plus l’appeler pour ce genre d’entretien.