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Depuis le mois de mai, le gouvernement guinéen a procédé au retrait des agréments de quatre médias pour, dit-on, non-respect des cahiers de charges.
En dépit des interpellations et dénonciations, ces médias sont toujours sous cloche et rien ne semble aller dans le sens de la reprise des activités dans ces médias.
Le mouvement syndical qui est vu comme le seul rempart aujourd’hui, après sa déclaration de condamnation au lendemain de la publication de la décision, n’a initié aucune action encore.
D’après Abdoulaye Barry, porte-parole du mouvement syndical que nous avons interrogé ce lundi 30 septembre 2024, cet état de fait est occasionné par le fait que le mouvement syndical n’a pas constaté assez de solidarité. C’est pourquoi, a-t-il insisté, ils ont aussi pris du recul pour mieux analyser la situation et la comprendre avant de mener un quelconque combat.
« La liberté des individus et la liberté d’opinion sont des choses que nous ne pouvons pas négocier aujourd’hui. (…). Mais il y a quelque chose qui a attiré notre attention. Dès au début, nous avons fait une déclaration pour condamner la fermeture des médias. Mais ce qui nous a un peu mis mal à l’aise, c’est le fait que nous avons constaté que les autres médias continuaient à émettre. Quand nous avons reçu le Secrétaire général du SPPG, nous avons discuté de ce problème. Nous avons déploré le fait qu’il y a manque de solidarité au sein de la presse elle-même. Si trois organes de presse sont fermés et tous les autres continuent de fonctionner, cela nous amènes à réfléchir. C’est pourquoi, en tant que syndicat, nous nous sommes dit qu’il faut d’abord observer la situation pour éviter de sauter sur la chose sans comprendre. Même si nous sommes syndicats, nous ne pouvons pas nous lever comme ça. Nous analysons d’abord le caractère légal d’une décision avant d’agir. C’est pourquoi, depuis tout ce temps, vous l’aurez constaté, le mouvement syndical n’a pas quand même mené beaucoup d’actions. Nous avons mené quelques actions auprès des autorités, on ne se retire pas de la chose, puisque nous sommes en train de mener des actions. (…). La presse peut compter sur le mouvement syndical pour rechercher où est la vérité. Aujourd’hui, c’est l’agrément qui est retiré et le gouvernement dit qu’il y a eu des défaillances. En tant qu’organisation syndical syndical, on ne peut pas dire tout de suite remettez l’agrément mais on peut demander pourquoi vous avez retiré l’agrément », a-t-il dit.
Evoquant l’avenir, Abdoulaye Barry a déclaré qu’ils sont en train d’aller désormais vers un syndicalisme participatif et sortir de celui d’opposition qui consiste à actionner vaille que vaille.
« Nous allons bientôt travailler dans un modèle de syndicalisme participatif bientôt. Comme vous le savez certainement, il faut que le syndicat puisse changer sa façon de faire. Nous n’allons plus être un syndicat d’opposition comme ça, nous allons partir dans un modèle de construction d’idées et de dialogue avec les partenaires sociaux jusqu’à ce que nous voyons que nos partenaires d’en face, ne nous comprennent pas. En ce moment, nous allons prendre des dispositions à cet effet avec les travailleurs », a-t-il dit.
MohamedNana & Alhassane Fofana