Siguiri : le préfet apporte enfin des précisions sur la disparition du président de la jeunesse

Depuis quelques jours, Moussa Nagnalen Sacko, président de la jeunesse de Siguiri, est porté disparu, sans nouvelles et ses proches s’interrogent sur sa destination.

Face aux multiples dénonciations sur les réseaux sociaux, le préfet de Siguiri, le Colonel Douramoudou Keïta, prend la parole pour apporter des précisions sur cette affaire, qui commence à exaspérer la jeunesse qui menace de manifester dans les jours à venir.

Selon le préfet, Moussa Nagnalen Sacko n’a pas été kidnappé, mais plutôt convoqué par la CRIEF pour des actes de torture présumés contre certaines personnes à Siguiri.

« Une plainte a été déposée contre lui à la CRIEF, l’accusant d’infliger des tortures à des personnes en brousse. Suite à cette plainte, les autorités au niveau du sommet ont été informées, et c’est pourquoi il a été convoqué à Conakry. Son cas est clair : dans des vidéos, on le voyait en train de frapper des individus attachés. Son interpellation fait suite à ces multiples plaintes. »

Concernant les manifestations annoncées par la population, le Colonel Douramoudou Keïta met en garde.

« Moussa Nagnalen Sacko n’a pas disparu, son arrestation est une procédure normale. Certains exagèrent ici. Restons derrière la justice. Ceux qui veulent manifester, je les déconseille. Sa famille peut engager un avocat, mais il faut faire preuve de patience. »

Depuis cette déclaration du préfet de Siguiri, les interrogations se multiplient au sein de l’opinion publique. La CRIEF est-elle habilitée à juger une telle affaire, sachant qu’elle a été créée pour traiter des infractions économiques ?

Pathé Sangaré correspondant à Kankan

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