Sénégal : Amara Diouf, le crack du football, soudainement “porté disparu” !

Phénomène du football sénégalais, Amara Diouf, propulsé en équipe A à seulement 15 ans, s’est mystérieusement volatilisé des radars. Lui qui incarnait la nouvelle pépite du Sénégal n’a plus foulé les terrains depuis près de deux ans. À 17 ans à peine, l’attaquant traverse déjà une trajectoire aussi fulgurante que chaotique, faite d’un éclat précoce brutalement freiné par une succession de blessures longues et éprouvantes. Son ascension interrompue laisse aujourd’hui planer un voile d’interrogations sur la suite de sa carrière.

Il y a à peine deux ans, son nom électrisait tout le continent. Amara Diouf, joyau brut de Génération Foot, était présenté comme la future grande star du football africain. À seulement 14 ans, il avait illuminé la CAN U17 2023 en Algérie, terminant meilleur buteur avec cinq réalisations et une facilité technique qui le plaçait plusieurs crans au-dessus de tous ses adversaires. Les recruteurs européens s’arrachaient déjà son profil, et le FC Metz, partenaire historique de Génération Foot, voyait en lui le prochain diamant à polir.

Cette explosion n’était pas un hasard. Deux ans plus tôt, à 12 ans seulement, Diouf avait déjà marqué les esprits lors de la Danone Cup avec neuf buts inscrits. En 2023, surclassé de deux catégories au tournoi international Mohammed VI U19, il avait encore brillé face au Real Madrid, confirmant ce mélange rare de puissance, précocité et instinct de buteur. « C’est un bulldozer insatiable, il écrase tout et en veut toujours plus », résumait son formateur Assane Diop. La même année, il vivait une ascension fulgurante : premières minutes avec l’équipe locale, puis convocation historique avec les Lions de la Téranga à seulement 15 ans. Les comparaisons avec Sadio Mané commençaient déjà à fuser.

Puis, brutalement, le silence.
Aujourd’hui âgé de 17 ans, Amara Diouf a quasiment disparu des radars. Deux saisons sans jouer ou presque, une éternité pour un talent de cette génération. La raison : une rupture des ligaments croisés, suivie d’un retour précipité, puis d’une rechute qui a stoppé net sa progression. Depuis, très peu d’informations filtrent. On sait seulement qu’il a multiplié les déplacements en Espagne pour se soigner, mais aucun détail concret sur son état physique ou sa reprise.

À cela s’ajoutent des turbulences contractuelles. Courtisé par Chelsea, le Barça ou Man City, il était initialement destiné à rejoindre Metz via le partenariat exclusif avec Génération Foot. Mais un litige a empêché une prolongation de contrat, permettant au joueur de choisir librement sa future destination. Il devrait ainsi rejoindre Fenerbahçe à sa majorité en 2026, un choix stratégique qui surprend autant qu’il interroge, loin des circuits traditionnels qui façonnent habituellement les cracks africains.

Malgré son immense potentiel, deux ans d’inactivité et une double opération ont irrémédiablement freiné sa trajectoire. « On attend tous de voir s’il peut encore justifier l’espoir placé en lui, ou s’il finira par sombrer dans une forme d’anonymat », analyse Mansour Loum de Sport News Africa. Dans le même temps, la concurrence autour de lui s’est intensifiée : Assane Diao, Iliman Ndiaye et la nouvelle garde sénégalaise n’attendent personne.

Pour relancer sa carrière, Amara Diouf n’a désormais plus d’autre choix que de revenir fort, vite, et durablement. Son histoire n’est pas terminée — mais l’heure de vérité approche, et elle dira si l’enfant prodige redeviendra une étoile… ou un regret.

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