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La direction générale de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile a rencontré ce vendredi 27 septembre 2024 des promoteurs et tenanciers de boîtes de nuit et lieux de loisirs à Conakry.
La rencontre a duré plusieurs heures dans les locaux de l’ORASPC au centre-ville de Kaloum.
Il s’est agit pour Moussa Tatakourou Diawara et son équipe de fournir à leurs invités des informations nécessaires pour assurer une meilleure gestion des risques dans leurs espaces de loisirs tout en garantissant le respect des normes en vigueur dans le domaine de la formation continue des agents de sécurité privée.
« Nous avons échangé avec ces promoteurs et tenanciers sur la particularité de ces lieux de loisirs et boîtes de nuit par rapport à la gestion de leurs services internes de sécurité, qui en quelque sorte, sont des exploitants individuels. S’ils décident dans un premier temps de faire appel à une société de sécurité privée, le contrat va être entre la boîte de nuit ou l’hôtel et l’entreprise de sécurité privée en question. Mais s’ils déploient leurs propres agents de sécurité, il y a des conditionnalités qui sont liées à la formation obligatoire des agents de sécurité qui vont être à leur charge. Il y a aussi l’obtention d’une autorisation en tant qu’exploitants individuels d’agents de sécurité à laquelle ils seront obligés de se soumettre », a longuement expliqué le DG de l’ORASPC.
Siba Koulemou est directeur d’un hôtel à Coyah à une cinquantaine de kilomètres de Conakry. Il a tenu à participer à la rencontre à cause de son importance capitale à ses yeux. Il estime qu’on ne peut pas parler de boîtes de nuit, d’hôtels ou de lieux de loisirs sans faire allusion à la sécurité. Il dit avoir tiré beaucoup d’enseignements de la réunion.
« Je viens d’apprendre que l’on n’est pas habilité à avoir une société interne sans être enregistré officiellement. Ensuite, nous avons une société de sécurité. Il y a des manquements que nous constatons souvent. Il sera désormais question pour nous de rappeler à cette société de sécurité de se mettre en règle et de nous fournir tous les documents légaux qui nous rassurera de son existence. Donc, cette réunion a été vraiment une véritable éducation pour nous », s’est-il félicité.
L’association patronale des professionnels du tourisme a été représentée à la rencontre par Elhadj Ahmadou Camara. Lui aussi s’est félicité de la démarche de l’ORASPC et promet de faire bon usage des enseignements tirés.
« Nous sommes sortis enrichis de cette rencontre et nous allons donner un avis favorable dans un cadre de collaboration pour une démarche participative. Parce que le secteur a besoin de ça. On parle de sécurité, vous n’êtes pas sans savoir que les lieux de loisirs ont vraiment besoin de ça, pour que les gens qui s’y rendent se sentent à l’aise, qu’ils n’aient plus à avoir peur de sortir pour se recréer. Vraiment nous sommes ravis et nous sommes prêts à accompagner l’office dans cette mission aussi noble », a-t-il promis.
La direction générale de l’Office nationale du tourisme a été officiellement informée de la rencontre. Elle s’est fait représenter par le chef service permis technique d’exploitation à l’ONT. Il reconnaît qu’il y a des lacunes à corriger dans le secteur.
« Il est important de souligner que la sécurité dans ces lieux de loisirs n’est pas tout à fait au top souvent. Et donc, si l’ORASPC cherche maintenant à organiser, à faire en sorte que les gens soient dans un cadre réglementaire reconnu par l’État, nous pensons que c’est une bonne chose parce que c’est cette démarche-là que nous aussi nous avons lancé pour que l’anarchie puisse diminuer dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie », a rappelé Kaba Kourouma.
Cette rencontre avec les promoteurs et tenanciers de boîtes de nuit et lieux de loisirs se tient après celle des responsables de sécurité et sûreté des institutions bancaires, toujours dans le cadre de la vulgarisation des réformes entreprises dans le secteur de la sécurité privée.
Sékou Diatéya