Sayon Cissé, vulcanisatrice à Dabola : « J’invite toutes les femmes au travail »

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Installée à l’est du carrefour de Dabola, au bord de la route nationale N°1, Sayon Cissé 19 ans, est une jeune fille qui exerce un métier autrefois réservé aux hommes.

Rencontrée ce samedi 7 octobre 2023 dans son atelier, elle se sent heureuse d’avoir hérité ce métier que son père lui a appris depuis l’âge de 8 ans. Elle dit avoir abandonné l’école en 4ème année pour se consacrer à ce travail qui l’a permis de se distinguer parmi les femmes de sa trame.

«J’ai hérité ce métier de mon père. Lorsque votre parent exerce un métier pour vous nourrir, même si vous ne trouvez pas quelque chose à lui donner, mais il faut le lui reconnaître. Mon père a fait douze (12) enfants dont un seul (1) garçon qui est d’ailleurs maladif. Nous les onze (11) filles, nous étions toutes scolarisées. Mais finalement, moi j’ai décidé d’abandonner l’école dès la 4ème année pour aller aider mon père à l’atelier pour qu’un jour, s’il n’est pas là, que moi je puisse être à sa place pour porter la charge de notre famille. C’est comme ça que j’ai hérité ce métier de mon père. J’ai commencé à l’âge de huit (8) ans et aujourd’hui j’ai dix-neuf (19) ans. Un adage dit que si tu ne peux porter l’héritage de ton père, de le traîner. J’ai eu plein d’avantages dans ce métier. Aussi, j’ai donné beaucoup de courage aux femmes. Aujourd’hui, Dieu a rappelé mon père à lui. Mais Dieu merci, je parviens à assurer la charge de la famille. Une fois à mon atelier, que je travaille ou pas, Dieu merci je gagne de l’argent. Des personnes viennent me trouver ici et banalement ils me donnent des montants inimaginables en guise d’encouragement. Parfois même, mes amies sont envieux à cause de cela. Dieu a créé chacun avec son destin. Le mien c’est ça. À la mort de mon père, on était une dizaine d’apprentis. Mais aujourd’hui, il ne reste que quatre ici. Tous les autres ont maîtrisé le métier et ont ouvert leurs ateliers».

S’appuyant sur sa réussite, Sayon Cissé invite les femmes à épouser un métier. Elle demande aux bonnes volontés de l’assister afin qu’elle puisse agrandir son atelier.

«Tout métier que tu exerces, il faut le faire avec sérieux. J’invite toutes les femmes au travail. Si je prends l’exemple sur ma personne aujourd’hui, c’est mon travail qui attire les gens vers moi. Toutefois, ce métier est un travail très difficile. Je demande au gouvernement et aux bonnes volontés de m’assister pour agrandir mon atelier mais aussi à trouver des matériels de travail. C’est mon plus grand souhait aujourd’hui», a-t-elle lancé.

Mosaiqueguinee.com

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