Rupture des papiers d’état civil en Guinée : notre constat à la mairie de Ratoma

La Guinée fait face à une pénurie de papiers numériques nécessaires à l’établissement des extraits de naissance sécurisés dans toutes les communes urbaines et rurales. Dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters, Mamadou Konia Camara, l’officier délégué de l’état civil de Ratoma, reconnaît une « triste réalité ». Mais, il assure que le gouvernement travaille activement à rétablir la situation.

Le manque des papiers numériques permettant l’obtention de l’extrait de naissance en Guinée affecte de nombreuses personnes. Pour Mamadou Konia Camara, officier délégué de l’état civil de la commune urbaine de Ratoma, c’est une triste réalité.

Mamadou Konia Camara, officier délégué de l’État Civil de la commune urbaine de Ratoma

« C’est une triste réalité. Ça fait quelques mois que, pas seulement à Ratoma, mais sur toute l’étendue du territoire, disons dans tous les centres d’État civil, il y a la rupture de papiers numériques qui permet d’établir l’acte de naissance numérique et sécurisé pour les citoyens. Mais à ce que je sache, le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions pour que les jours ou les semaines à venir, que les centres soient dotés de ces papiers. C’est vraiment une triste réalité, mais on fait avec. Vous savez que dans toute opération, il peut arriver ce genre de choses. Mais le gouvernement est en train de prendre des dispositions pour rapidement corriger cet état de fait », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Mamadou Konia Camara a fait savoir que dès qu’ils ont su qu’il y aurait cette rupture, ils ont gardé quelques papiers pour les personnes qui seraient dans les cas d’urgence.

« On dit qu’il y a rupture, mais il y a quelques papiers quand même qui existent qui nous permettent de faire face aux urgences. Il y a des gens qui sont dans les procédures de voyage, il y en a qui sont malades, il y en a qui cherchent à régulariser leur situation de pension. Il y a même des étudiants, pour leur inscription, on demande l’acte de naissance numérique. Et nous, à notre niveau, quand on avait su que cette rupture allait venir, on a quand même gardé quelques papiers pour pouvoir faire face à ça », a-t-il expliqué.

En outre, M. Camara a passé un message de sensibilisation aux citoyens, leur demandant de faire preuve de patience. « C’est de dire aux gens de prendre leur mal en patience, dans quelques jours ou dans quelques semaines, tous les centres d’état civil seront dotés de papiers et les choses vont reprendre à la normale. Donc, c’est de ne pas s’inquiéter. L’État est en train de mettre tout en place pour que les gens ne soient pas pénalisés. Et nous, à notre niveau, on est là pour les citoyens. Si les gens ont des soucis, ou s’ils ne comprennent pas des choses, parce qu’il y a eu beaucoup de spéculation autour, pour éviter toutes ces confusions, que les gens viennent ici à la source, savoir ce qui se passe et qu’est-ce qu’il faut, pour que les citoyens pour lesquels nous sommes là puissent bénéficier de notre service », a-t-il laissé entendre.

Hadja Saran DIAKITÉ pour Guineematin.com

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