Reprise du procès 28 septembre : préoccupée par la situation, l’OGDH sollicite l’implication du président et des partenaires

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Démarré le 28 septembre 2022, le procès des douloureux événements au stade du même nom en 2009 a été interrompu à plusieurs reprises, par un certain nombre de situations qui a commencé par les revendications des agents en charge de la sécurisation du procès, puis la demande d’une aide juridictionnelle par les avocats de la partie civile.

Alors que tout semblait rentrer dans l’ordre à la suite d’une réunion tenue entre le ministère de la justice et les représentants des avocats pour la reprise des audiences, une autre revendication des agents de la garde pénitentiaire est venue plomber la situation.

Ce qui fait que pratiquement depuis le mois de mai, il n’y a pas eu d’audience, a fait remarquer le chargé de communication de l’organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), qui estime d’ailleurs que «beaucoup reste à faire encore dans ce procès ! ». D’où l’inquiétude grandissante à leur niveau.

« C’est une situation très préoccupante que nous suivons de très près au niveau de l’OGDH, car comme vous le savez depuis 2009 notre organisation travaille au côté de l’AVIPA et de la FIDH pour obtenir justice pour les victimes dans cette affaire qui a indigné toute la communauté internationale ! C’est pourquoi nous avions salué la volonté politique qui a inscrit ce procès parmi les actions importantes de la transition, d’autant plus les crimes jugés dans cette affaire ont été commis dans un contexte de transition aussi. C’était donc un espoir de rupture pour nous avec un passé douloureux. J’avoue que nous avions des craintes au début du procès en raison notamment de son caractère emblématique ainsi que tous les défis liés à l’organisation d’un procès de ce type. Mais, au fil du temps, nous avions eu espoir que cette fois ça pourrait être la bonne et que ce procès allait enfin se tenir pour permettre aux victimes d’obtenir justice, ce plus de 13 ans après les faits », a-t-il laissé entendre.

Rappelant l’engagement de l’Etat guinéen à juger cette affaire, Alseny SALL a indiqué que c’est une obligation pour les dirigeants de tenir leur promesse.

Il demande donc au président de la transition et aux partenaires internationaux de s’impliquer davantage pour la poursuite de ce procès.

« Pour nous en tant qu’ État partie au Statut de Rome sur les crimes de masses, l’État guinéen qui, au lendemain du massacre du stade s’était engagé à prendre toutes les dispositions pour faire juger cette affaire doit tenir sa promesse, car avant tout un État de droit doit œuvrer pour la justice et le respect de la dignité humaine en toute circonstance. A cet effet, nous demandons au Président de la transition, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA de s’impliquer davantage auprès de son gouvernement pour que ce procès reprenne effectivement le 10 juillet. Pour ce faire, il faut dès maintenant faire un travail en amont avec l’ensemble des parties prenantes pour que l’audience 10 juillet ne rencontre pas une autre perturbation. Nous demandons également une implication davantage des partenaires internationaux qui s’étaient engagés à soutenir le procès à travers notamment le Comité de pilotage, car comme vous le savez le procureur de la CPI avait indiqué à son ouverture que ce procès était un des exemples de réussite de la Cour avec une juridiction nationale», a-t-il souligné.

Mosaiqueguinee.com

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