RÉPLIQUE À L’ARTICLE « CRIEF – Dans l’œil du cyclone : Ahmed Kanté face à la justice pour la spoliation d’un projet minier national »

il y a 6 heures 44
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Il est des plumes qui, à force de tremper leur encre dans le sensationnalisme, finissent par noircir la vérité. L’article publié par ConakryNews sur Ahmed Kanté relève moins du journalisme que du procès médiatique, où l’on distribue les rôles comme dans une mauvaise pièce de théâtre : le prédateur d’un côté, la veuve éplorée de l’autre, et entre les deux, une justice instrumentalisée pour servir un récit à rebours des faits.

Car enfin, que reste-t-il de cette fable judiciaire une fois confrontée à la réalité des procédures judiciaires ? Rien, ou presque.

Les ayants droit de feu Claude Lorcy ont multiplié les recours contre M. Kanté, tous voués à l’échec. La demande d’arrêt des travaux contre GIC ? Rejetée. L’ordonnance de saisie conservatoire ? Rétractée. L’accusation de faux et usage de faux ? Évaporée. Et pour cause : les preuves avancées par Mme Lorcy se sont révélées aussi fragiles que les fondations de son argumentaire.

Une lettre censée être adressée au Président de la République, produite comme pièce maîtresse, portait une signature falsifiée. Vous avez bien lu : falsifiée ! Une falsification si grossière que M. Kanté n’a eu d’autre choix que de faire citer Mme Lorcy devant le Tribunal correctionnel du TPI de Dixinn. Qui spolie qui, au juste ? En fait, si on veut être juste, le titre de cette réplique pourrait être « Le prédateur fantôme et la victime en carton ». Mais passons !

Extrait de l’ordonnance de non-inculpation de la CRIEF (le 24 Avril 2025)

En réalité, dans cette affaire, les rôles semblent inversés. Ce n’est pas M. Kanté qui s’effondre sous le poids des accusations, mais bien celles-ci qui s’écroulent les unes après les autres. Pendant ce temps, des indices de fraude émergent du côté de la partie civile, qui, à force de vouloir manipuler la justice, a fini par se discréditer elle-même. Le récit de la spoliation devient alors un écran de fumée, derrière lequel se cache une tentative désespérée de faire oublier les échecs judiciaires répétés.

Quant à l’accusation de prise illégale d’intérêts, de corruption ou de blanchiment, elle repose sur des constructions aussi alambiquées que juridiquement inconsistantes. Les sociétés citées, les montages supposés, les prête-noms invoqués : tout cela relève davantage du roman noir que du droit. Et si l’on veut parler de droit, parlons-en sérieusement. Aucun apport en capital, aucune expertise, aucune preuve tangible d’un enrichissement illicite. Juste des insinuations, des amalgames, et une volonté manifeste de faire passer un entrepreneur pour un usurpateur.

Evidemment, face cette tentative pathétique de fabriquer des preuves, la CRIEF n’a eu aucun mal à distinguer les faits des fantasmes, les preuves des pamphlets, et les justiciables des boucs émissaires. En attendant, M. Kanté, lui, continueratoujours de répondre devant les tribunaux, non pas aux accusations, mais à la forfaiture. Et cela, aucun article diffamatoire ne pourra l’effacer.

Maïmouna Traoré, juriste, Paris, France

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