Radiation pour “désertion” du fils de Cellou Dalein de l’armée : ‘’d’autres ont été humiliés et radiés hier…”

Présent à Labé, pour célébrer la fête de Tabaski auprès des siens, l’ancien  député uninominal de la cité sainte de Karamoko Alpha, a mis l’occasion à profit pour parler de la situation sociopolitique. Rencontré au lieu de prière de  Bowloko, dans le quartier Dow-saré, l’ honorable Cellou Baldé, a émis plusieurs souhaits concernant la transition,  et les médias. Parlant du leader de l’UFDG cité dans le dossier Air Guinée, le natif de Doguol, nous a confié que c’est juste un harcèlement politico-judiciaire.

 « C’est d’abord souhaité bonne fête de Tabaski à l’ensemble des fidèles musulmans du monde, particulièrement à ceux de Labé, mais également souhaité que la paix, la stabilité et la quiétude sociale règnent dans notre pays. En tant qu’acteur politique également souhaiter que le processus  de la  transition en cours dans notre pays puisse suivre son cours normal et que la transition prenne fin dans les bonnes conditions. Et enfin mon souhait le plus ardent est que les médias soient libérés et que les journalistes que vous êtes puissent entrer en possession de leur fonction par ricochet de vos salaires pour pouvoir nourrir vos familles. Vous savez que parmi tous mes vœux, le retour d’Elhadj Cellou Dalein est le vœu le plus ardent. Comme l’a dit, lui-même le président Cellou Dalein Diallo, je suis convaincu que dans les prochains mois il sera parmi nous en Guinée. Parce que comme vous le savez tout ce qui a été dit par rapport à son dossier Air Guinée c’est un dossier vide de sens, un dossier d’une vacuité qui ne dit pas son nom, c’est un harcèlement politico-judiciaire, et je pense que tout cela va prendre fin dans les prochains mois, parce que comme nous l’avons dit la transition doit prendre fin le 31 décembre 2024, conformément à l’accord signé par le CNRD avec la CEDEAO  au nom du peuple de Guinée  » affirme honorable Cellou Baldé. Avant d’ajouter: « Cellou Dalein n’a pas commis de crime, pour subir un autre sort. J’ai rappelé que le dossier d’Air Guinée dont on parle, aujourd’hui il a été prouvé devant l’opinion nationale et internationale, par tous ceux qui ont connu ce dossier là, en dernière date, nous avons eu le professeur Salifou Sylla, ancien ministre de la Justice qui a longtemps parlé sur ce dossier là. Cellou Dalein Diallo pour moi n’a pas a avoir peur par rapport à ce dossier là, parce que ce dossier est d’une vacuité qui ne dit pas son nom. Donc il va rentrer, être avec ses militants, il va participer au processus de retour à l’ordre constitutionnel. Il reviendra très bientôt comme il l’a annoncé »

Parlant de la radiation du fils du président de l’UFDG, accusé de désertion des  effectifs de l’armée guinéenne par le président de la transition, notre interlocuteur a laissé entendre ceci: « Notre pays n’avait pas besoin de tout ce qui est en train de se passer. Nous devons tirer les leçons. C’est comme si les autorités actuelles sont aveugles, c’est comme si le procès des événements du 28 septembre 2009, n’est pas en train de se dérouler dans notre pays. C’est comme si  ce ne sont pas les autorités actuelles qui, dans le cadre de la lutte contre l’impunité comme ils l’ont annoncé, vont organiser ce procès du 28 septembre. Aujourd’hui on se pose la question quelles sont les motivations réelles, quelles sont les intentions du CNRD au pouvoir. Notre pays n’avait pas besoin de tout ça. Nous avons connu des colonels qui ont été humiliés et radiés hier qui ont été réintégrés par d’autres forces qui sont arrivées. Quand vous prenez le cas du général Amara Camara, aujourd’hui, ministre secrétaire général à la présidence, il a subi l’injustice a un moment donné, mais aujourd’hui il est là. Le général Idi Amin, le ministre de la Défense nationale, lui aussi a un moment donné il a été envoyé du côté de Cuba, il est revenu après la prise du pouvoir. Donc je crois que nous devons tirer les leçons, le CNRD doit tirer les leçons. Je dirai au Général qu’il n’est pas tard pour encore rectifier la transition »

A la question de savoir, si la radiation du fils de son mentor est une injustice, l’ancien député uninominal de Labé, affirme: « Aujourd’hui je ne peux pas dire d’emblée que c’est une injustice parce que je ne maîtrise pas totalement le dossier, mais je dirais que notre pays a besoin de réconciliation nationale,  notre pays n’a pas besoin aujourd’hui encore qu’on remue le couteau dans la plaie parce que la plaie elle est encore béante ».