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Si la diplomatie guinéenne, notamment dans le domaine sportif, avait un semblant de solidité, nous aurions toutes les chances de nous qualifier suite au recours déposé par la Fédération Guinéenne de Football-FGF auprès de la Confederation of African Football. Mais non, en République de Guinée, tout est à l’image du chaos ambiant : aucune politique, aucune stratégie nationale visant à promouvoir nos compatriotes, qu’ils soient du secteur public ou privé, dans les instances de prise de décision régionales et internationales. RIEN !
Pire encore, l’État, gangrené par des pratiques ethniques et régionalistes partisanes, fait systématiquement barrage à l’ascension des Guinéens compétents pour des considérations ethniques, religieuses ou régionales.
Que fait-on ? Soit on ignore volontairement les talents qui pourraient porter haut notre drapeau, soit on envoie des incompétents, des incapables, incompatibles avec les exigences des postes qu’ils occupent. Quelle honte ! Sur le plan diplomatique, nous sommes à l’agonie totale. Ceux d’entre nous qui travaillons dans le secteur de la coopération et du développement le savent : nous sommes invisibles, totalement absents des grandes sphères où les décisions se prennent. Et pour couronner le tout, les rares Guinéens qui parviennent à intégrer ces cercles le font sous des passeports étrangers : sénégalais, ivoiriens, maliens, léonais, ou occidentaux. Voilà où nous en sommes !
Prenez le cas de la Confédération Africaine de Football (CAF). Depuis le départ de Monsieur Kabèlè du Comité Exécutif, la Guinée n’a plus personne. Plus une seule voix pour défendre nos intérêts.
En dehors de Tanou Diallo (bravo à lui de passage) c’est le vide absolu. Et cela, malgré un potentiel sportif immense, malgré un glorieux passé footballistique qui aurait pu nous permettre de briller. Mais non, aujourd’hui, nous sommes condamnés à l’inexistence, à l’effacement.
Et ce constat ne se limite pas au sport. Regardez dans tous les secteurs stratégiques au niveau sous-régional, continental, et international : la Guinée est absente, inexistante. Nous n’existons que pour subir, jamais pour décider. Et on s’étonne qu’à l’étranger, quand on dit être Guinéen, on nous demande si on parle de la Guinée-Bissau ou de la Guinée-Équatoriale. Quelle humiliation !
Pendant ce temps, des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Sénégal, l’Île Maurice ou encore le Botswana se taillent des places de choix à tous les niveaux. Ces pays s’imposent, influencent les décisions, et leur présence est incontournable.
Pourtant, en Guinée, ce ne sont pas les cadres compétents, intègres, reconnus et célébrés à l’international qui manquent. Ce ne sont pas les talents qui font défaut. Mais que fait-on d’eux ? On les humilie, on les chasse, on les pousse à l’exil. Parce qu’en Guinée, on préfère mettre les droits de l’homme entre parenthèses pour asseoir un système de médiocrité et d’oppression. Et ces gens osent parler de « REFONDATION » ? Quelle absurdité !
Nous sommes dirigés par des damnés, des destructeurs, des fossoyeurs de notre nation et de ses espoirs. Jusqu’à quand allons-nous tolérer cela ? Jusqu’à quand allons-nous laisser notre dignité piétinée ?
Algassimou Diallo
Expert en Développement, Citoyen engagé très révolté