Que faire quand la route est coupée pour cause de panne ou d’accident : l’avis d’un acteur averti

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Dans la recherche de solutions aux problèmes quotidiens qui se posent dans la lutte contre les accidents de la circulation, l’AGUISER s’emploie à échanger régulièrement avec ses partenaires de terrain, pour trouver des solutions aux problèmes récurrents ou ponctuels qui se posent.  Dans cette dynamique, il  nous a été donné d’entendre, plus d’une fois, Ousmane Horoya Sylla, secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle des transports et de la mécanique générale, évoquer un problème de camion grue. Selon ce responsable syndical, l’importation d’un tel camion, au profit de la sécurité routière va résoudre un certain nombre de problèmes sur la route, surtout après la survenue de certains accidents, en rase campagne. Devant son insistance à soutenir cette idée, nous l’avons rencontré pour en savoir davantage. Notre interlocuteur n’a pas tari d’arguments pour nous convaincre du bienfondé de son idée: « c’est vrai que je parle toujours de l’importation de camion grue pour la sécurité routière. C’est très facile de comprendre, si on veut bien m’écouter. Vous savez, certains vont dire : c’est trop cher, d’autres vont demander pourquoi faire une telle dépense ? Ces personnes qui parlent comme ça ont sans doute raison, parce qu’ils ne comprennent pas le problème. J’ai dit que si l’État importe un tel camion, ça va aider tout le monde. Ça va rapporter de l’argent parce que partout où il va aller pour une intervention, il faut que celui qu’on a dégagé sur la route paye le travail qui est fait. Parfois, on a des accidents qui bloquent la route pendant des heures ou des jours. Tout le monde sait qu’une circulation bloquée, c’est beaucoup de conséquences pour les affaires, pour l’économie, pour la sécurité et même pour l’État, pour la défense, en cas d’urgence, par exemple. Surtout une route importante comme la route nationale numéro 1 là. Et quand on n’a pas les moyens pour débloquer la situation, ça reste comme ça, sans solution. Vraiment, ça c’est grave ! Il faut penser à comment trouver la solution. D’ailleurs, y a un exemple qu’on voit sur la route de Kindia.  Avant d’arriver au pont, à Mambia, un camion remorque est tombé sur la route. Il est couché au beau milieu, empêchant la circulation.

On a créé une déviation forcée à côté,  pour passer. Les  petits véhicules se débrouillent pour passer à côté du camion, côté gauche en descendant. Mais, si c’est l’hivernage, personne ne peut passer par là, car ça va devenir le vrai bôrâ (la boue) et les véhicules peuvent se renverser là. Par manque de grue, on ne peut rien faire. Sinon on allait dégager le camion depuis longtemps maintenant, pour libérer la route, sans faire la déviation. Après on fait payer le propriétaire pour le déplacement de la  grue. Actuellement, pour régler un tel problème, on se débrouille avec les sociétés qui font les routes ou qui sont sur les chantiers ou les mines. Mais, aujourd’hui, ces machines sont devenues rares et les prix sont chers et les délais, longs. Quelque fois encore, on se démerde entre nous-mêmes. Les chauffeurs qui ont les camions sur la route aident les autres, en cas de panne ou d’accident. Mais, c’est difficile, avec leur  poids et le poids du camion qu’ils aident et aussi, par manque de moyens pour tirer ou soulever. Vraiment la situation est grave et c’est urgent. Il faut que les autorités pensent à ça, pour aider tout le monde.  Sinon ça va fatiguer tout le monde, wallahi  Ala ! ( je jure, au nom de Dieu). C’est ça que je veux dire depuis longtemps. Je ne suis pas découragé. J’espère bien que mon message va être compris un jour.»

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