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L’ex président de l’Assemblée nationale et son coprévenu, l’homme d’affaires chinois seront situés sur leur sort ce jeudi 22 mai 2025. Sauf si la chambre des appels décide autrement. Les réquisitions et plaidoiries ont été présentées par les parties le 8 mai dernier.
Le procureur spécial avait invité la Cour à confirmer le jugement intervenu en première instance qui a condamné l’honorable Amadou Damaro Camara à 4 ans d’emprisonnement pour détournement de deniers publics et corruption et Sun Jun Cheng alias Kim à 1 an d’emprisonnement assorti de sursis pour corruption.
Aly Touré ajoutait que les 15 milliards de francs guinéens au centre de la procédure qui ont été donnés à l’Assemblée nationale est une contrepartie de la participation de l’État guinéen à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. Sauf que les fonds n’ont pas servi à cela, avait-il dénoncé.
Pour preuve, a étayé le magistrat, sur des opérations qui se chiffrent à 9 au total sur le décaissement des 15 milliards, deux seulement constituent des dépenses qui sont allées dans l’aménagement du site devant abriter le siège de l’Assemblée nationale.
Le procureur spécial a aussi sollicité que l’homme d’affaires chinois soit maintenu dans les liens de la culpabilité pour corruption. Aly Touré estime que le marché qui a été octroyé à la société de Kim n’a pas obéi aux règles basiques de passation des marchés publics.
C’est dans cette même veine que les avocats de la partie civile avaient plaidé. Comme le procureur spécial, eux aussi ont demandé à la Cour de confirmer le premier jugement parce que rendu à bon droit. Mais au-delà, ils ont sollicité la confiscation des biens de l’honorable Amadou Damaro Camara.
Les avocats de la défense ont soutenu le contraire. Ils estiment que les faits sont de détournement de deniers publics et de corruption ne sont nullement établis à l’égard de leurs clients. Contrairement à leurs confrères, ils ont demandé à la Cour d’infirmer le jugement querellé en renvoyant leurs clients des fins de la poursuite pour délits non constitués.
En dernier mot pour sa propre défense, l’ancien président de l’Assemblée nationale a de nouveau clamé son innocence. Il conclut en demandant aux juges de dire le droit. Quant à l’homme d’affaires chinois, il a indiqué n’avoir corrompu personne et n’a pas besoin de corrompre quelqu’un.
Sekou Diatéya Camara