Procès du 28 septembre: des avocats “menacés d’enlèvement”, l’audience suspendue

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 des avocats “menacés d'enlèvement”, l’audience suspendue

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 13 novembre 2023 avec la comparution du témoin, Tibou Kamara, ancien ministre de la Communication au temps du CNDD. Ce dernier n’a pas pu s’exprimer vu que les avocats ont demandé la parole pour expliquer leur situation sécuritaire depuis l’évasion de certains accusés à la maison centrale.

Dans le cadre de ce procès, la comparution des témoins s’inscrit dans la phase de la production des preuves. Les avocats de la défense déclarent être menacés dans l’exercice de leur travail.

Selon eux, depuis l’évasion de Moussa Dadis Camara et compagnie, des militaires à bord des véhicules font le tour de leurs domiciles nuit et jour sans qu’ils ne sachent la raison.

« Les avocats que nous sommes, sommes menacés d’enlèvement. Nous n’avons pas accès à nos clients à la maison centrale pourtant, nous commençons une phase importante du procès qui nécessite que l’on prépare nos clients», a fait remarquer Me Jocamey Haba, avocat du capitaine Moussa Dadis Camara.

Ce conseil de l’ancien président de la transition de 2008, affirme avoir été le samedi dernier à la Maison centrale de Conakry pour rencontrer son client. «J’ai vu publiquement les procureurs fouiller à qui on a demandé de déposer même leurs téléphones. Si ceux-là ne sont pas épargnés c’est compliqué. Si les avocats ne peuvent pas exercer librement, il va être compliqué que le procès se tienne sereinement. Parce qu’actuellement, la maison de détention qui constitue le domicile de nos clients en tout cas de mon client Moussa Dadis Camara où on doit pouvoir le rencontrer, le recevoir est remplie plutôt de forces spéciales, de gendarmes que de gardes pénitentiaires. Nous attirons donc l’attention de l’opinion nationale et internationale que nous sommes menacés et que nous n’arrivons pas à travailler sereinement. Et si les mesures ne sont pas prises, nous serons obligés de suspendre notre participation ».

Pour les avocats de la partie civile c’est plutôt eux qui sont “menacés”, car ils ont porté des accusations graves contre des individus. Maître Amadou Oury Diallo rappelle que les détenus ont utilisé “un commando efficace” pour exfiltrer l’un de leur.

Tout de même, la partie civile est d’accord pour que la sécurité de tous les avocats soit renforcée.

Après ces inquiétudes soulevées par les avocats, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a décidé de suspendre momentanément l’audience.

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