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L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) suit avec beaucoup d’intérêt le procès en appel du président du parti MoDeL devant la Cour d’Appel de Conakry. Cette organisation de défense des droits de l’homme n’est pas en phase avec les réquisitions du procureur général. Fallou Doumbouya qui demande la condamnation du prévenu à 5 ans de prison alors qu’il avait écopé de deux ans en première instance.
« L’on se rappelle des déclarations de ce procureur à l’ouverture de ce procès, il n’avait pas manqué de souligner que la peine de deux ans d’emprisonnement prononcé contre Monsieur Aliou Bah en première instance était excessivement dérisoire ! Nous trouvons cette demande extrêmement grave et préoccupant car, vous n’êtes pas à sans savoir que M. bah est un acteur politique qui participe à l’animation de la vie publique dans notre pays comme cela est garantit par la charte de la transition qui, dans son préambule a réaffirmé l’adhésion notre pays aux valeurs et principes démocratiques telles que proclamées par la Charte de l’ONU et les instruments juridiques régionaux et internationaux des droits humains. Nous osons croire que le juge audiencier de ce procès ne va pas suivre cette demande et fera en sorte que la liberté d’opinion qui est l’un des piliers fondamentaux de la démocratie triomphe dans ce procès », espère le chargé de communication de l’OGDH.
En commentant cette actualité, Alsény Sall a pensé qu’il est important de rappeler l’assertion de Louis de Bonald selon laquelle : « La justice imprime la paix, la force provoque la résistance ».
« Cela est extrêmement important dans la mesure où aujourd’hui dans notre pays nous assistons tous les jours à l’organisation des marches et des prières dites de paix. La paix n’est pas un simple slogan mais une attitude ou un comportement qui requiert une grande responsabilité. Et à ce titre, la justice, garante de nos droits et libertés, a un rôle fondamental pour le maintien ou le rétablissement de la paix dans un Etat de droit », a-t-il rappelé.
Le chargé de communication de l’OGDH est convaincu que le pays traverse une crise des libertés depuis un certain temps à cause selon lui, de l’absence d’un cadre de dialogue consensuel entre les autorités de transition et les acteurs représentatifs de la Nation pour discuter de manière sereine des conditions du retour à un ordre Constitutionnel. Alsény Sall pense que s’inscrire dans une logique d’étouffer les libertés et de taire toutes les voix dissidentes dans un tel contexte ne fera qu’aggraver cette crise politique et exposer le pays à des lendemains incertains.
Sékou Diatéya