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L’avocat du capitaine Moussa Dadis Camara estime que les informations consignées dans le rapport d’enquête de la commission internationale ont été toutes fournies par des ONG comme l’OGDH qui selon lui, sont affiliées aux parties politiques. Pour Me Jocamey cite en guise d’illustration les informations portant sur l’existence de fosses communes et le nombre de morts.
« Qui, ici, monsieur le Président a indiqué avec certitude les fosses communes ? On a parlé de Faban. J’ai même entendu ici que des corps ont été jetés en mer et que certains ont été retrouvés sur les plages de Freetown, en Sierra Leone. La vérité monsieur le président est que la première personne à déclarer les 157 morts à la date des événements du 28 septembre est le président de l’OGDH feu El hadj Thierno Madjou Sow. Je vous ai dit ici que ces ONGs n’étaient que des appendices des partis politiques et de la FIDH. Il a avancé ces chiffres sans aucune commission d’enquête nationale et internationale indépendante », a-t-il réfuté.
Pour Me Jocamey, c’est déplorable le fait que la commission d’enquête internationale ait entériné les chiffres fournis par les ONG qu’il considère comme des appendices des partis politiques, sans vérification, dans le but d’incriminer son client. Il refuse de croire que la commission veuille affirmer qu’elle a pu entendre plus de 7000 personnes en l’espace de 7 jours. L’homme en robe noire se met en colère quand le rapport rappelle que le 25 septembre 2009, l’ancien chef de la junte a eu une rencontre avec ses militants à Labé dans le fief de Cellou Dalein encadré par quelques milliers de militaires.
Me Jean Baptiste Jocamey répond que son client est allé à Labé en qualité de chef de l’État sur invitation des sages de cette localité mais aussi pour montrer qu’il est le président de tous les Guinéens sans exception. Mieux, a-t-il ajouté, en 2009, Labé n’était pas connu comme le fief de Cellou Dalein Diallo. On venait de sortir de 2008 et ce dernier était dans le PUP de feu Général Lansana Conté, a-t-il dit.
L’avocat a aussi apporté un démenti du passage du rapport d’enquête international faisant état de manifestants électrocutés au stade du 28 septembre en 2009. Il estime qu’il n’y avait pas à l’époque de l’électricité au stade parce que le complexe était en rénovation. Durant toute la journée, l’avocat s’est employé à détraquer le rapport d’enquête de la commission internationale. Il vient de passer trois jours à la barre sans boucler sa plaidoirie. L’affaire est renvoyée au 24 juin prochain pour la suite.
Sékou Diatéya Camara