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Treize ans après les faits, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a débuté et s’est tenu durant deux années, avant d’être mis en délibéré le 31 juillet 2024. Dix mois après la fin du procès, les victimes et les familles des disparus ont été indemnisées à hauteur de 119 milliards de francs guinéens, une somme qui suscite le débat.
Rencontrée à Kaloum, Aminata Diop, présidente de l’Association des femmes et filles violées du 28 septembre, longtemps en quête de justice et de prise en charge sanitaire, se dit satisfaite de la procédure. « Ce que j’ai à dire, c’est que nous sommes très contentes. Le président Mamadi Doumbouya avait promis, à travers un décret, d’indemniser les victimes. Il l’a dit, il l’a fait. Chaque victime a reçu un chèque. La réparation est individuelle. Nous remercions beaucoup le président Mamadi Doumbouya, le ministère de la Justice et nos avocats. Toutes les femmes de mon association ont reçu leur chèque. J’ai même été la première à recevoir le mien. L’association de Mme Asmaou (AVIPA) aussi a été indemnisée », a-t-elle déclaré.
Concernant le montant, elle précise :
« Ce n’est pas beaucoup, c’est peu pour nous. Nous avions demandé deux milliards par personne, mais on nous a donné une somme inférieure. Chaque personne, y compris les familles des disparus, a reçu un chèque. »
Sur le volet judiciaire, Aminata Diop plaide désormais pour l’unité nationale et appelle à tourner la page.
« Ceux qu’on a recherchés sans succès sont désormais considérés comme disparus. Nous ne pouvons que remercier le président et plaider pour les accusés. Il faudrait les libérer, comme il l’a fait pour Moussa Dadis. Les autres sont poursuivis pour les mêmes faits que lui. S’il est libre aujourd’hui, qu’ils soient aussi libérés. Nous avons reçu notre indemnisation, maintenant nous pouvons nous soigner. »
Malgré sa satisfaction concernant l’indemnisation, la présidente exprime des inquiétudes quant à sa sécurité et celle de ses membres : « Une femme de mon association est venue de France. Je l’ai appelée et elle est venue aujourd’hui. Mais on nous appelle de partout. Avec une telle somme, nous avons peur pour notre sécurité. Même sur place, j’ai posé la question. En partant, je n’ai rien dit à personne. Une amie m’a même appelée pour me dire qu’elle avait reçu trois appels de personnes se faisant passer pour des avocats. »
Mayi Cissé
623 62 53 65
L’article 119 milliards gnf aux victimes du 28 septembre 2009 : « c’est peu pour nous, nous avions demandé 2 milliards par personne » (Ami Diop) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.