Lutte contre la drogue et la criminalité à Conakry : la police saisit des stupéfiants et interpelle 13 personnes

Dans une opération coup de poing menée mercredi 2 juillet 2025 dans les quartiers de Simambossia et Simbaya Gare, relevant de la commune urbaine de Lambanyi, les forces de sécurité guinéennes ont frappé fort contre la criminalité liée à la drogue. Treize individus, dont une femme, ont été interpellés par une mission mixte de la Police nationale, sous la coordination des Brigades Anti-Criminalité (BAC). L’opération, conduite dans le cadre de la lutte contre l’insécurité grandissante et le fléau de la drogue, a également permis la saisie d’une quantité importante de stupéfiants et de matériel illicite.

Les suspects, qualifiés de « personnes à la moralité douteuse » par les autorités policières, ont été présentés à la presse jeudi 3 juillet au commissariat central de Nongo.

Rama Baldé, chargée de communication et porte-parole de la direction générale de la police nationale

Rama Baldé, chargée de communication et porte-parole de la Direction générale de la Police nationale, a donné les détails de cette intervention musclée : « Ce jour, 1ᵉʳ juillet 2025, dans le cadre des opérations de démantèlement des nids de bandits, la Direction générale de la Police nationale, à travers la coordination des BAC, a mené des enquêtes dans les localités de Simambossia et de Simbaya Gare. Lors de cette descente, treize personnes, dont une femme, ont été interpellées. Avec eux, une quantité importante en vrac de chanvre indien, cinquante-huit boules de kush, sept comprimés de tramadol, un paquet de Rizla, sept blocs de charbon pour chicha, trois pipettes et quatre armes blanches ont été saisies. »

Les forces de l’ordre, visiblement bien renseignées, ont ciblé des zones considérées comme des foyers criminogènes. Les preuves matérielles confisquées renforcent les soupçons de trafic et de consommation de drogues à grande échelle. Les mis en cause, selon les premières conclusions des enquêtes, encourent des poursuites pour détention, consommation et vente de substances psychotropes, conformément à l’article 812 et suivants du Code pénal guinéen.

Ils devraient être présentés dès aujourd’hui au Tribunal de première instance de Dixinn pour y répondre de leurs actes.

Pour les autorités, cette opération n’est qu’un début. Elle s’inscrit dans un plan plus large de sécurisation de la capitale, où les actes de délinquance liés aux stupéfiants ont connu une hausse inquiétante ces derniers mois. La Direction générale de la Police nationale, qui affiche sa détermination, appelle à la vigilance citoyenne et à une coopération active.

« Ces opérations visent à débarrasser nos quartiers des foyers criminogènes et à instaurer un climat de paix et de sécurité. La Direction générale de la Police nationale reste engagée dans une lutte sans relâche contre toute forme de délinquance. »

La population est également invitée à signaler tout comportement suspect via le numéro vert 117, disponible gratuitement 24h/24 et 7j/7.

Alors que la Guinée fait face à une recrudescence de la consommation de drogues dures comme le kush, ce coup de filet est perçu par de nombreux habitants comme une réponse attendue aux appels à l’action. Reste à savoir si ces opérations seront maintenues dans la durée pour inverser durablement la tendance.

Lamine Kaba pour Guineematin.com

Tél : 620 99 59 17

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