Prix spécial au Général Mamadi Doumbouya: « un choix assumé…n’en déplaise ! » (Aboubacar Diallo)

Les lampions se sont éteints, la nuit dernière, sur la 3^ème édition du forum économique d’Emergence Magazine, au Noom Hôtel.

Clou final de l’événement, les Prix Emergence Mag, qui sacrent les meilleurs acteurs économiques du pays. Au total 12 personnalités ou entreprises qui font bouger l’économie guinéenne, ont été primés.

En outre, comme à chaque édition d’ailleurs, la rédaction du magazine, décerne un prix spécial à un acteur de la vie nationale pour ses efforts singuliers ou sa contribution de qualité à une cause nationale ou républicaine.

Pour cette cuvée 2025, ce prix spécial est allé au président de la transition, le Général de corps d’Armées Mamadi Doumbouya.

Aussitôt, une certaine opinion s’est mise à pinailler sur les réseaux sociaux et à vouloir jeter l’opprobre sur les organisateurs, les traitant de ‘’vendus’’.

Qu’en pensent les concernés eux-mêmes ? Comment réagissent-ils à ces commentaires négatifs sur le prix décerné au Général Mamadi Doumbouya ? Mosaiqueguinee a interrogé Aboubacar Diallo, Administrateur Général adjoint de Emergence Magazine, vice-président de la commission d’organisation du FEEM, par ailleurs Directeur Général du Groupe Fréquence Médias.

« Très honnêtement, peu me chaud de savoir que certains ne sont pas contents ou se sont mal réveillés parce que nous avons décerné un prix spécial au président Mamadi Doumbouya. Je dis ici plus fort que c’est un choix à la fois justifié, amplement mérité et entièrement assumé par la rédaction d’Emergence Magazine. N’en déplaise ! »

Aboubacar Diallo, dites-nous au moins en quoi ce prix est-il justifié ?

« Même si nous n’avons pas besoin de nous justifier là-dessus, par respect pour vos lecteurs, je voudrais d’abord préciser pour la gouverne de ceux qui s’agitent, qu’il s’agit d’un prix spécial qui vient saluer les efforts en cours de la part du président Mamadi Doumbouya, dans le cadre de la moralisation de la gestion publique et donc de la lutte contre la corruption, la prévarication des deniers publics, le vol, la concussion… 

Certes, on peut ne pas être d’accord avec la méthode, mais il faut reconnaitre qu’il y a une volonté politique forte qui est affichée, il y a des actes concrets qui ont été posés. Outre d’anciens dignitaires du régime déchu, des hauts cadres nommés par le Général Mamadi Doumbouya en personne, se retrouvent en prison de nos jours. Les exemples sont légion. Aujourd’hui, il y a comme un vent de peur qui s’est emparé de l’administration. Les cadres vont désormais faire un peu attention, pour éviter de se retrouver en taule. Ceci est à mettre au crédit de la croisade déclenchée par les soins du Général Mamadi Doumbouya. Certains peuvent penser que c’est trop tôt pour applaudir, que les efforts ne sont pas assez suffisants et qu’il faille attendre pour mieux apprécier. Mais il y a un début à tout. Et ce début est à saluer et à encourager. Ce qui se passe maintenant en matière de lutte contre les détournements dans notre pays, c’est sans précédent. Aucun président de la République n’a fait autant que le Général Mamadi Doumbouya, à plus forte raison mieux que lui. L’ancien président Alpha Condé a-t-il eu une seul fois à inquiéter un cadre pour les mêmes raisons, en 11 ans passés à la tête de la Guinée ? je vous pose la question. ».

On vous reproche d’avoir décerné ce prix spécial à un président qui a fermé vos médias et jeté au chômage des centaines de vos employés. Que répondez-vous ?

« Les gens doivent sortir de l’émotion et de la confusion. Ce sont deux sujets très éloignés l’un de l’autre. Ce n’est pas parce que nos médias ont été fermés qu’on ne peut pas reconnaitre et saluer ce qui se fait de positif dans le cadre de la république. Ces gens qui pérorent, défendent quoi à la fin du compte ? Ils ne défendent aucune valeur républicaine. Ils font plutôt l’apologie de la haine et de la violence. Pour eux, le CNRD et tout ce qui a trait à la gouvernance du Général Mamadi Doumbouya, c’est la peste. Personne n’a de leçon de morale à nous donner. Nous sommes des professionnels de médias, qui restent profondément attachés aux valeurs de démocratie, de libertés fondamentales, donc d’Etat de droit. Nous en avons donné la preuve dans ce pays à travers ce que nous savons faire comme métier ».

Bref, pour conclure…

« Je dis simplement à ceux qui s’érigent en donneurs de leçons, qu’ils peuvent garder celles-ci pour eux-mêmes. Personnellement, je suis en phase avec ma conscience. Lamine Mognouma Cissé et toute la rédaction d’Emergence Magazine, sont très confortables avec le choix porté sur la personne du président Mamadi Doumbouya. A titre personnel, je suis très fier d’avoir été celui qui a remis ce prix. Enfin, ceux qui coassent, doivent d’abord balayer devant leur porte avant quoi que ce soit. N’importe quoi ! ».

Propos recueillis par Mohamed Bangoura