Prévention et lutte contre les discours de haine : une soixantaine de journalistes outillés !

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Un atelier de consultation des acteurs médiatiques sur les stratégies de prévention et de lutte contre les discours de haine, s’est tenu jeudi 26 octobre 2023, à Camayenne.

L’initiative est du fonds d’appui au développement des médias (FADEM), qui a mobilisé une soixantaine de journalistes issus des médias publics et privés et des associations professionnelles de presse.

Au cours des échanges, le dialogue inclusif dans l’espace médiatique guinéen, les médias et la prévention des conflits, l’information dans le cadre de la lutte contre l’impunité, l’information en période électorale, ont été les principales thématiques abordées.

Pour le secrétaire général du ministère de l’information et de la communication Souleymane Th’îanguel Bah, il faut prôner la parole apaisée, responsable, au service de la paix et de la cohésion sociale en Guinée, en cette période de transition.

« C’est la liberté d’expression qui détermine d’une certaine manière le choix de la parole publique, de la façon dont cette parole publique va se déployer pour faire en sorte que la parole publique soit une parole apaisée, une parole responsable, une parole au service de la paix et de la cohésion sociale à l’intérieur de notre société, surtout dans le contexte de transition que nous traversons. Ça veut dire quoi ? Cela veut dire que l’ensemble des médias qui sont là aujourd’hui et ceux qui ne sont pas là, appellent à une responsabilité dans le traitement de l’information et à la fois en ce qui concerne la source de l’information que nous avons, la crédibilité de ces sources là mais aussi la question du recoupement et de l’équilibre de l’information. Nous ne sommes pas là pour porter notre propre discours dans l’espace médiatique, nous sommes là pour faire en sorte que l’ensemble de la société se retrouve dans le discours médiatique parce que nous sommes avant tout des responsables de service public. Il y a un autre versant aujourd’hui avec l’ouverture où l’accès aux technologies de l’information et de la communication des discours des blogueurs. Nous savons aujourd’hui que les discours à travers l’internet deviennent de plus en plus fort et présent….ces discours de violences sont aujourd’hui dans un processus de haine et d’exacerbation, de conflits latents dans notre société. Je voudrai donc dire que c’est nous les médias qui, à travers notre déontologie et notre éthique, allons produire un discours différent, plus responsable, nous avons un engagement essentiel à prendre à ce niveau, pour que notre société soit apaisée», a-t-il lancé devant les participants.

À son tour, dame Moura El Jaouhari, au nom de la coordination du système des Nations-Unies en Guinée, a invité les médias à continuer d’accompagner le processus national pour renforcer la cohésion sociale en se concentrant sur un point qui est essentiel, notamment la lutte contre les discours de haine.

Selon elle, c’est un travail qui doit être fait avec plusieurs acteurs pour développer une stratégie de lutte contre les discours de haine.

Il faut noter que le directeur général du fonds d’appui au développement des médias (FADEM) Souleymane Bah, au terme dudit atelier, a formulé des recommandations, dont la promotion du cadre de concertation et de dialogue pour prévenir et lutter contre les discours de haine, la collaboration entre les médias et les acteurs étatiques pour la paix, la synergie d’action pour la lutte contre la désinformation en période électorale.

De leur côté les représentants de IFES et les participants à cet atelier ont salué cette initiative tout en s’engageant à œuvrer pour la paix et la quiétude sociale en cette période de transition.

Saidou Barry

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