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À moins de quarante-huit heures du scrutin présidentiel prévu ce dimanche 28 décembre, les institutions internationales se relaient au siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Elles sont venues s’enquérir du niveau d’implication de l’instance de régulation dans le processus électoral et des dispositions prises pour garantir la transparence du scrutin avant, pendant et après le vote.
Après l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la HAC a reçu en audience, ce vendredi 26 décembre 2025, deux délégations majeures. Il s’agit de la mission d’observation électorale de l’Union Africaine (UA), conduite par l’ancien président du Burundi, Domitien Ndayizeye, et celle de la Mano River Union (MRU). C’est la salle historique du 25 août 1958 qui a servi de cadre aux échanges.
À cette occasion, le président de la HAC était entouré de ses homologues des instances de régulation du Tchad, du Mali et du Gabon, ainsi que des commissaires de l’institution.
Le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a saisi cette opportunité pour retracer l’histoire de l’institution et présenter ses récentes mutations. Il a tenu à préciser que, selon la nouvelle constitution, l’institution prendra prochainement le nom de commission de régulation de la communication et de l’audiovisuel. Il a également souligné l’intégration des nouvelles technologies dans le cadre juridique.
« Dans la nouvelle loi en préparation, le numérique a été pleinement intégré, conformément aux dispositions constitutionnelles », a-t-il indiqué.
S’agissant de la gestion de la campagne électorale durant 30 jours, le président de la HAC a détaillé le dispositif mis en place pour assurer un accès équitable aux médias de service public à travers trois formats clés :
Le journal de campagne : 7 minutes de parole quotidienne pour chaque candidat, avec une liberté totale sur la langue et le contenu, pourvu qu’ils n’utilisent pas les symboles de l’État.
Face aux électeurs : Une émission de 60 minutes où 8 des 9 candidats ont exposé leur projet de société, face à deux journalistes du public et un journaliste de leur choix.
5 minutes pour convaincre : Un format de clôture de 45 minutes diffusé à la veille de la fin de campagne.
« Sur les neuf candidats, huit ont profité de ces créneaux. Le neuvième ne s’est pas manifesté, ce qui relève de son droit », a précisé Boubacar Yacine Diallo, se félicitant du bon déroulement global de cette phase.
Chef de la mission de l’UA, composée de 62 observateurs issus de 30 pays, l’ancien président burundais Domitien Ndayizeye a salué les progrès accomplis. Il a rappelé que la présence de l’UA s’inscrit dans une démarche d’accompagnement des autorités guinéennes vers un retour à l’ordre constitutionnel.
« Nous ne sommes pas ici en policiers, mais pour observer et appuyer le processus en cours. Celui qui se relève après une épreuve devient une référence pour les autres », a-t-il déclaré.
L’ancien président burundais s’est dit particulièrement satisfait de la visibilité offerte par la HAC sur l’organisation médiatique du scrutin.
« Nous sommes très heureux d’avoir un panorama relativement complet de la situation en termes de communication, de la manière dont cela a été organisé, non pas seulement pour ces élections, mais aussi pour les élections antérieures, c’est un bon progrès », a-t-il salué, tout en louant la coopération avec les autres institutions africaines, citant notamment l’appui technique du régulateur gabonais auprès de la HAC.
Pour lui, la réussite de ce processus doit permettre à la Guinée de redevenir un modèle de gestion démocratique sur le continent.
De son côté, la délégation de la Mano River Union a exprimé son souhait de voir la Guinée réussir une élection transparente et apaisée.
« Nous espérons des élections appréciées et sécurisées, qui favoriseront le retour définitif à l’ordre constitutionnel », a martelé le chef de la délégation.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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