Présidentielle 2025 : « nous sommes ici non pas en tant que policiers, mais pour observer », déclare le chef de la mission d’observation de l’UA

il y a 2 heures 21
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Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a reçu ce vendredi 26 décembre 2025, une délégation d’observateurs électoraux, comprenant notamment des représentants de l’Union Africaine et de l’Union du Fleuve Mano (Mano River Union).

Cette rencontre d’échange s’inscrit dans le cadre de la couverture médiatique de la campagne présidentielle récemment lancée.

À ce sujet, Boubacar Yacine Diallo a informé ses hôtes des dispositifs mis en place par son institution pour assurer une couverture médiatique adéquate durant cette campagne. Il a évoqué, entre autres, le journal de campagne, les « 5 minutes pour convaincre » accordées à chaque candidat, ainsi que la mise en place d’une commission chargée de visionner les éléments diffusés sur la RTG, sans oublier les émissions des médias privés en soutien aux candidats. Il a souligné que tout s’est déroulé selon les attentes et a indiqué :

« La Haute Autorité de la Communication a pour mission, entre autres, de garantir un accès équitable des candidats aux médias publics durant l’élection présidentielle. Pour cette campagne de 30 jours, nous avons pris deux décisions majeures. La première a régulé l’accès des candidats aux médias publics, ouvrant trois créneaux principaux.
Le premier créneau est celui du journal de campagne. Chaque candidat a eu droit à 7 minutes de temps de parole par jour. Durant ces 7 minutes, le candidat a choisi le contenu, la langue de diffusion, ainsi que les symboles à utiliser, à l’exception de ceux de l’État. Le second créneau, intitulé ‘Face aux électeurs’, est une émission de 60 minutes diffusée une seule fois pendant la campagne pour chaque candidat. Lors de cette émission, le candidat, son mandataire ou ses représentants ont eu l’opportunité d’expliquer leur programme électoral. Je suis heureux de vous dire que, sur les 9 candidats, 8 ont effectivement profité de ce créneau. Le 9e n’a pas souhaité y participer, et il en avait tout à fait le droit. Nous n’avons pas été informés des raisons de son absence, et nous considérons que cela ne pose aucun problème. Au cours de cette émission, l’invité a été interrogé par 3 journalistes : deux des médias publics et un choisi par le candidat lui-même. Cette décision a été prise dans l’optique de permettre au candidat de choisir un journaliste susceptible d’avoir un accès privilégié aux informations qu’il souhaite partager avec les électeurs. L’émission a été diffusée tous les soirs, du 16 au 23 décembre, après le journal de campagne.
Le troisième créneau est ‘5 minutes pour convaincre’, une émission de 45 minutes, soit 5 minutes pour chaque candidat. Là encore, le candidat choisit le contenu, la langue de diffusion, et le format. Cette émission a clôturé la campagne et a été diffusée juste après le journal de campagne », a-t-il ajouté.

L’ancien président du Burundi, Domitien Dayizeye, chef de la délégation de l’Union Africaine, a dirigé la mission d’observation. Cette mission, composée de 62 observateurs venus de 30 pays africains, a également fait un point sur l’évolution de la situation. Lors de son discours, Domitien Dayizeye a salué les progrès réalisés par la Guinée dans l’amélioration de ses textes législatifs et a félicité la HAC pour la qualité de son travail.

« Nous sommes ici pour observer le déroulement de ces élections et nous sommes heureux d’avoir une vue d’ensemble complète sur la communication et l’organisation, non seulement pour ces élections, mais aussi pour les précédentes. C’est un réel progrès. Nous saluons cette initiative de coopération dans la communication avec vos collègues de la sous-région, et je tiens à remercier particulièrement votre collègue du Gabon qui a bien voulu partager son expérience avec vous. L’Union Africaine a aussi beaucoup travaillé avec ce pays, et nous sommes heureux de constater qu’à ce jour, nous partageons la même vision. Il n’y a donc aucune raison de douter que, demain, après les élections du 28 décembre, tout sera en ordre. Je le dis avec conviction : tout comme le Gabon, vous, demain, allez nous aider à réguler les comportements et à promouvoir les bonnes pratiques qui doivent guider les pays membres de l’Union africaine pour une gestion plus efficace. Je le dis en tant que membre du panel des Sages de l’Union africaine, car nous suivons de près l’évolution de la situation dans les différents pays, et vous savez, tout comme moi, que l’Afrique a de nombreux défis à relever. Ces défis existent pour diverses raisons, et nous apprécions que des pays comme le vôtre, qui ont connu des moments difficiles, se soient relevés. Je dis souvent que le problème n’est pas de tomber, car cela peut arriver à tout le monde, mais de ne pas se relever. Il faut savoir se relever, et celui qui réussit devient une référence pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. Ceux qui traversent ces épreuves en sortent souvent plus forts, et ils deviennent des modèles pour les autres. Je ne doute donc pas de cela. Nous sommes ici non pas en tant que forces de l’ordre, mais pour observer et soutenir le processus en cours, qui, à notre avis, va atteindre un point culminant, incitant les autorités de l’Union africaine à régulariser la situation », a conclu Domitien Dayizeye.

Cette rencontre a eu lieu en présence des présidents des instances de régulation des médias du Mali, du Tchad et du Gabon.

Lébêré Baldé

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