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Fini le temps des déclarations des mesures spectaculaires dans le cadre des examens scolaires en Guinée. Les candidats peuvent espérer passer les épreuves dans le calme et la sérénité nécessaires. En tout cas, c’est ce qu’affirme le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Jean-Paul Cédy, dans l’émission « Sans Concession » de Guineenews TV, diffusée ce vendredi 7 juin.
En abordant le sujet des examens scolaires, le ministre Cédy n’a pas caché sa ferme volonté de changer certaines choses. Même en apportant cette touche professionnelle, il a pris soin de ne pas personnaliser le débat.
Dans ses propos, sans s’attarder sur les manquements, pourtant nombreux, l’actuel patron du département de l’Enseignement Pré-Universitaire confie qu’il ambitionne tout d’abord de changer une perception qui incrimine souvent uniquement les élèves.
« On compte énormément sur le sens de la responsabilité des acteurs, surtout des adultes, parents et enseignants pour qu’on cesse de sacrifier les jeunes et qu’on aille vers des examens où les enfants ne sont pas angoissés, stressés ou malmenés à tort. »
Pour l’invité de « Sans Concession », ‘’les seuls qui ne sont pas responsables de cette situation, ce sont les élèves. Les seuls responsables de cette détérioration sont les enseignants, les parents d’élèves, l’État en général, et les adultes. »
Dans la même logique, sans l’exprimer ouvertement, le ministre Cédy laisse entendre que certaines méthodes récemment utilisées ou annoncées ne seront pas reconduites pendant les examens scolaires qui commencent ce lundi 10 juin. C’est le cas, par exemple, des codes QR ou des caméras cachées dans les centres d’examens.
« On a essayé de bonifier les mesures déjà prises et qui se justifient », a-t-il déclaré en réponse à la question sur ces outils digitaux. Avant d’expliquer : « vous savez, la fraude est partout, elle n’est pas propre à la Guinée seulement. Pour moi, ce qui est plus dangereux, ce sont les fuites. Si tel est le cas, ça veut dire qu’il y a un système organisé par les adultes actuels du système éducatif qui participe à saper le travail effectué. C’est criminel ! Et pour moi, c’est cela le problème. Ce n’est pas la fraude de l’élève.»
Poursuivant, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire ajoute : « ayant pris le train en marche, je n’ai pas voulu m’aventurer dans une forme d’innovation. Par contre, j’ai cherché à calmer les ardeurs, à ramener les gens à l’essentiel, à travailler et à se concentrer sur ce qu’il faut faire. J’ai mis beaucoup d’accent sur la responsabilité des acteurs en gardant le contrôle. »
Par ailleurs, le ministre Jean-Paul Cédy annonce : « nous n’allons confier aucune prérogative du ministère de l’Éducation à un système extérieur. » Puis, de justifier : « ce sont les enseignants qui vont être responsabilisés et, au regard des résultats qu’ils auront, chacun sera évalué ou sanctionné selon son mérite. »
Des changements discrets qui, selon moult observateurs, ne sont pas exhaustifs avec Jean-Paul Cédy à la tête de l’Enseignement Pré-Universitaire.