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Le président américain, Donald Trump a signé un autre décret cette foi ci suspendant temporairement tous les programmes d’aide étrangère des États-Unis pendant 90 jours, en attendant que des examens soient effectués pour déterminer s’ils sont « conformes à ses objectifs politiques ».
Pour l’exercice fiscal de 2024 le département d’État et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ont eu un budget de 63,1 milliards de dollars pour l’aide extérieure et l’engagement diplomatique, dont 32 milliards de dollars pour l’aide étrangère pour les comptes entièrement et partiellement gérés par l’USAID.
En Guinée, selon l’ambassade des Etats-Unis, l’engagement financier des Etats-Unis s’élève à plus d’un milliard de dollars pour 2024, le gros allant allant sur le projet de gaz liquéfié de Boké et l’achat de locomotives pour le projet Simandou par des entreprises américaines.
Sur le plan d’assistance directe, les Etats-Unis ont octroyé à la Guinée, des millions de dollars dans le domaine de la « bonne gouvernance », la formation, la santé maternelle et infantile, les bourses d’études et les « renforcement de capacité » des institutions etc …
L’impact ne sera pas immédiat car le financement de nombreux programmes a déjà été alloué par le Congrès américain et doit être dépensé, s’il n’est pas déjà exécuté. Une des conditions de la reprise des aides – pour la nouvelle administration – est que « l’industrie de l’aide étrangère et la bureaucratie» doivent selon Trump être «alignées sur les intérêts américains». En gros selon la doctrine Trump la facon dont l’aide américaine est actuellement exécutée est « contraire aux valeurs américaines et sert à déstabiliser la paix mondiale en promouvant des idées dans des pays étrangers qui sont directement opposées aux relations harmonieuses et stables à l’intérieur et entre les pays».
Une des conditions de l’aide étrangère sera par exemple directement liées aux pays récipiendaires d’accepter les expatriés qui seront expulsés suite à la campagne anti immigration illégale dont Trump s’est fait champion et qui l’a aidé à remporter les élections contre la démocrate Kamala Harris jugée « laxiste » envers les traversées irrégulières aux frontières.
En conséquence, Trump a déclaré qu’« aucune aide étrangère supplémentaire des États-Unis ne sera versée d’une manière qui ne soit pas entièrement conforme à la politique étrangère du président des États-Unis ».
Fin de la discrimination positive pour les minorités?
Cette décision vient avec l’interdiction du programme de discrimination positive appelé DEI (Diversité, Equité, Inclusion) qui encourageaient les institutions et les entreprises de sensibiliser les employés sur la discrimination envers les minorités ethniques et sexuelles pour une intégration dans le marché du travail. L’assassinat de Georges Floyd en 2021 avait encouragé le programme DEI en faveur des Noirs premiers victimes de discrimination dans tous les domaines aux Etats-Unis.
Ces programmes ont été accusés par les américains d’origine européenne de n’être que des séries de discrimination contre les Blancs.
Ce programme a permis à beaucoup de Guinéens expatriés aux Etats-Unis de bénéficier des avantages de la préférence raciale des Noirs américains historiquement désenvatagés dans l’emploi, le logement et les opportunités d’affaires.
Troisième mandat ou présidence à vie pour Trump?
Comme dans certains pays incluant la Guinée, la démagogie et le culte de la personnalité font foison depuis l’élection de Trump qui a promis d’être un « dictateur dès le premier jour ». Un député républicain a présenté jeudi une résolution visant à amender la Constitution américaine afin de permettre à Donald Trump d’être élu pour un troisième mandat à la Maison Blanche.
Trump « a prouvé qu’il était la seule personnalité de l’histoire moderne capable d’inverser le déclin de notre nation et de restaurer la grandeur de l’Amérique, et il faut lui donner le temps nécessaire pour atteindre cet objectif », a déclaré le représentant Andy Ogles du Tennessee, qui a proposé de prolonger le maximum actuel de deux mandats élus.
Contrairement à la Guinée – selon les observateurs – la proposition n’ira nulle part sans un changement de la Constitution américaine qui est sans équivoque dans son 22ème amendement: « Nul ne peut être élu à la fonction de président plus de trois fois, ni être élu pour un mandat supplémentaire après avoir été élu pour deux mandats consécutifs. »