Mauvais état des routes à N’Zérékoré : le cri du cœur des conducteurs et des passagers

La ville de N’zérékoré est presque coupée de plusieurs localités à cause du mauvais état des routes à cette période de saison pluvieuse. C’est le cas notamment des tronçons menant de la commune urbaine à Diécké, Péla, Yomou et même au Libéria. Ces routes, en état piteux, fortement dégradées, constituent un véritable casse-tête chinois pour les usagers. Conducteurs et autres citoyens sont victimes de la boue et des inondations. Dans un entretien accordé à un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture, ils ont décrit leurs difficultés et lancé un appel à l’aide.

Lasso Doukouré, syndicat indépendant, explique son calvaire. «Au moment où nous sommes, les routes ne sont pas bonnes, franchement. Surtout le tronçon N’zérékoré-Péla. On peut dire que ce tronçon est piteux et presque impraticable. Il y a la route qui relie Péla à Yomou. Cette route est aussi à un état alarmant et désespérant. Au moins le tronçon N’Zérékoré-Diécké est un peu bon. Pas comme les autres routes. Vous savez, de N’zérékoré-Péla et N’Zérékoré-Yomou, il y a beaucoup de boue. Une fois là-bas, nous sommes obligés de dire aux passagers de descendre. Sinon, quand la voiture est remplie, elle ne peut pas passer. Parce qu’il y a beaucoup de boue », a expliqué Lasso Doukouré.

En plus de l’état piteux des tronçons N’Zérékoré-Péla et N’Zérékoré-Yomou, qui fatiguent les chauffeurs, une autre difficulté s’ajoute. « Actuellement, nous les chauffeurs, nous demandons aux autorités à tous les niveaux de nous venir en aide. D’ailleurs, l’inondation commence à nous fatiguer. Avant, il n’y en avait. Mais cela a commencé. Ces petites inondations sur les routes nous fatiguent et nous retardent. Je dis clairement, en m’adressant au président Mamadi Doumbouya, de penser à nous les chauffeurs dans son projet de développement. De nous arranger la route de Diécké. Chaque année, nous souffrons sur cette route », a lancé Lasso Doukouré.

Sékou Soumaoro, passager

En provenance de Diécké, Sékou Soumahoro s’embarque pour Beyla. « Vraiment, la route de Diécké à N’Zérékoré est pitoyable. Le gouvernement a oublié cette route. Cette route est gâtée, je peux dire qu’il n’y a pas de passage. Sur cette route, il y a trop de boue. Cela fait que nous accusons trop de retard sur la route », raconte-t-il.

Pour sa part, Mohamed Sangaré, conducteur de taxi, voyage entre N’Zérékoré, Diécké et le Libéria. Il décrit ce qu’il vit.

Mohamed Sangaré, conducteur de  taxi

« Je dis d’abord merci au nouveau Directeur général de la SOGUIPAH. C’est grâce à lui au moins que nous circulons sur la route de Diécké. On doit le remercier et le féliciter. Nous avons des difficultés au niveau des ponts. Vous savez, les ponts sont petits, ce qui fait que l’eau ne passe pas en grande quantité. Et quand il pleut beaucoup, il y a inondation. En plus de cela, les routes sont glissantes actuellement. La route de Diécké à Ganta n’est pas jolie à voir. La route quarante-trois là même est coupée actuellement, on passe par Péla. Les véhicules qui vont au Libéria, à Monrovia, passent tous par Péla », a déclaré Mohamed Sangaré, conducteur de taxi.

De N’zérékoré, Alain Lamah pour Guineematin.com

Tél. : +224 626 20 80 44

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