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Le Massif du Fouta Djallon (MFD), surnommé le « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », n’en est pas à sa première initiative pour sauvegarder ses richesses naturelles. Depuis plusieurs années, des missions de terrain se succèdent avec un même objectif : soutenir les communautés locales dans la gestion durable des ressources naturelles de cette zone stratégique, au cœur de la Guinée.
Une première mission conjointe du Ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures (MEHH) et de la FAO avait parcouru les préfectures de Faranah, Labé et Tougué. Cette mission, menée dans le cadre du Projet de Gestion Intégrée des Ressources Naturelles du Massif du Fouta Djallon (PGIRN-MFD) et financée par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), avait permis la distribution d’équipements agricoles à trois groupements maraîchers pilotes, tout en menant des actions de sensibilisation à la protection de la biodiversité et des ressources en eau.
La continuité de ces efforts a été confirmée du 19 au 22 mai 2025, lors d’une nouvelle mission conjointe de haut niveau dans les régions de Kindia, Mamou et Labé. Composée de représentants de la FAO, du PGIRN-MFD, du MEHH et d’autres acteurs institutionnels, cette mission s’est concentrée sur l’accès durable à l’eau et le soutien à l’agriculture locale.
À Kindia, le village de Dissa-Souguéta a bénéficié de l’installation d’un point d’eau, saluée par les autorités locales et les habitants. À Guelen (Mamou), un tricycle et des équipements agricoles ont été remis à un groupement local, constituant un appui précieux à la productivité et à l’autonomisation économique. Enfin, à Fello-Ferobe, un second point d’eau a été mis en service, renforçant la résilience des populations face aux effets du changement climatique.
Dans cette même dynamique, une autre mission s’est tenue à Fello-Frobe dans la préfecture de Pita, avec un financement entièrement assuré par la BND. Cette mission a permis de poursuivre les efforts de sensibilisation, d’évaluation des besoins locaux et de renforcement des capacités des communautés dans cette localité située au cœur du massif.
Par ailleurs, il convient de souligner que les missions précédentes effectuées à Faranah, Labé et Tougué ont également été rendues possibles grâce au financement du Budget National de Développement (BND), tout comme la mission du 22 au 25 mai 2025, indépendamment des réalisations spécifiques à chacune.
Ces interventions viennent renforcer un écosystème vital : le MFD est le point de départ de plus de 8 000 sources qui alimentent une quinzaine de fleuves et rivières, dont le Niger, le Sénégal et la Gambie. Il abrite également une biodiversité unique, avec plus de 3 000 espèces végétales, 1 529 espèces de vertébrés recensés en Guinée et environ 3 300 chimpanzés dans sa zone centrale. Cependant, cette richesse est aujourd’hui menacée par la déforestation, l’érosion et l’apparition d’espèces envahissantes.
La mission de mai 2025 a permis de :
Consolider le dialogue entre les autorités et les communautés locales ;
Évaluer et mettre en service des infrastructures hydrauliques dans deux villages ;
Distribuer des équipements agricoles à Mamou ;
Former des comités de gestion pour pérenniser les actions ;
Identifier de nouvelles recommandations en faveur de la gestion durable des ressources ;
Étendre les actions à Fello-Frobe (Pita), avec un appui financier de la BND.
Ce travail s’inscrit dans le sillage de l’Appel de Labé, lancé lors d’une précédente mission conjointe avec la participation des Nations Unies (FAO, UNISS, PAM), de la CEDEAO et de ministères guinéens. Il reflète une volonté partagée : faire du Massif du Fouta Djallon un modèle de gestion intégrée et durable des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest.
M. Camara Ousmane, Point Focal National du PGIRN-MFD, a salué l’implication de tous les acteurs :
« L’engagement des communautés, le soutien des autorités locales et l’accompagnement technique de nos partenaires montrent que la préservation du Fouta Djallon est possible, si nous continuons à conjuguer nos efforts. »
Cette mission s’ajoute à une série d’actions concrètes qui, ensemble, tracent la voie vers un avenir plus durable pour le Massif du Fouta Djallon, pilier écologique et hydrique de toute la sous-région ouest-africaine.
Ibrahima Sory Diallo