Massacre du 28 septembre : Alseny Sall regrette les propos des avocats de la défense concernant le bureau de la CPI

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Le chargé de communication de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH) a réagi ce samedi, 6 avril 2024 à la sortie des avocats de la défense au procès des événements du 28 septembre 2009.

En conférence de presse, ces avocats ont porté de graves accusations contre le Bureau du Procureur de la CPI.

Alseny Sall s’est tout d’abord, réjoui de l’annonce du retour des avocats de la défense au procès, après avoir boudé l’audience de la semaine dernière.

« Nous pensons que c’est une sage décision dans la mesure où cela permettra que les débats sur la suite de ce procès tant attendu par la communauté nationale et internationale puissent continuer en présence de toutes les parties dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice », a-t-il indiqué.

Il dit par ailleurs, regretter certains propos des avocats.

« Nous regrettons les propos tendant à faire croire à l’opinion que le Bureau du procureur de la CPI est en train d’influencer la procédure en cours au détriment des droits de la défense tenu lors de cette sortie des avocats de la défense. Pour nous, s’inscrire dans une telle démarche c’est mal connaître le mécanisme de fonctionnement de la Cour, car vous n’êtes pas sans savoir que ce n’est pas la première fois que le Bureau du procureur vient en Guinée pour le suivi de ce dossier. Depuis 2010, plus d’une dizaine de missions ont été organisées par ce bureau pour évaluer l’état d’avancement de la procédure en vertu de l’engagement l’État guinéen d’œuvrer pour la tenue de ce procès en Guinée pour rendre justice aux victimes. Car comme vous le savez, la CPI ne remplace par les Etats mais plutôt les complète. C’est-à-dire que l’obligation de juger revient aux Etats parties qui sont parties au traité de Rome. C’est en cas d’incapacité ou de manque de volonté politique que la CPI intervient. D’ailleurs, il y a eu d’autres missions depuis le début du procès. Ce n’est donc pas une première. Ce n’est pas parce que cette dernière a coïncidé avec la situation actuelle qu’il faut aller dans tels raisonnements à notre avis. Le mémorandum signé entre l’État guinéen et la Cour oblige les parties à ce que la CPI puisse continuer à faire un suivi de ce dossier jusqu’au terme de procès pour rendre justice aux victimes. Voilà, c’est cela la réalité », a-t-il.

Il faut rappeler que cette semaine, à cause de l’absence des avocats de la défense au procès, les audiences n’ont pu se tenir. Elles doivent reprendre le lundi 8 avril prochain.

Mosaiqueguinee.com

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