Manque de réseau téléphonique à Dambadou (Kérouané) : « Quand on a un décès, on est obligé de dépêcher un motard pour aller informer nos parents »

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Situé à 35 kilomètres du chef-lieu de la commune rurale de Banankoro (dans la préfecture de Kérouané), le district de Dambadou est une zone très enclavée. Dans cette localité à forte vocation agricole, il est impossible de passer des appels, d’envoyer des SMS ou d’accéder à internet. Pour émettre un simple appel, les habitants parcourent un kilomètre à la recherche du réseau, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Jusque-là, aucun opérateur de téléphonie n’a installé d’infrastructures à Dambadou. Pour contacter leurs proches ou transmettre une information urgente au téléphone, les habitants doivent parcourir un kilomètre, souvent à pied ou à moto, pour atteindre une zone couverte par le réseau. Cette situation fragilise considérablement la vie sociale, économique et sanitaire dans cette localité.

Aly Konaté, un responsable du district de Dambadou

« Nous parcourons une longue distance pour avoir le réseau téléphonique. Quand on a un décès par exemple, on est obligé de dépêcher un motard pour aller informer nos parents. Pour que nous soyons au courant de ce qui se passe dans les autres localités, on écoute la radio. Parfois, ça peut aller jusqu’à une semaine avant qu’on ne soit informé. Nous demandons aux autorités de nous aider à trouver une antenne », a sollicité Aly Konaté, un des responsables de ce village. 

Abondant dans le même sens, Faya Michel Kamano, le Chef du poste de santé de Dambadou, se plaint des conséquences du manque de réseau téléphonique sur son travail et sa vie familiale.

Faya Michel Kamano, agent de santé de Dambadou

« Quand on a besoin de quelque chose à Banankoro, on est obligé d’aller là où il y a le réseau. Je suis toujours en retard au poste de santé pour recevoir les informations. Il y a toujours des discussions entre mon chef et moi. Mes parents aussi sont jusqu’au village comme ça. Pour échanger avec eux, je pars dans la zone couverte par le réseau une fois dans la semaine. Quand il y a un problème dans la famille, il faut que je parte là où il y a le réseau pour m’informer. Nous demandons aux autorités de venir au secours de ce village afin qu’il puisse avoir un réseau téléphonique. Nous sommes dans l’obscurité. Partout où il n’y a pas de réseau téléphonique, c’est l’obscurité », a-t-il indiqué. 

En attendant l’installation d’infrastructures téléphoniques, les plus de 2 000 habitants de Dambadou continuent de souffrir de cet isolement numérique. Une situation aggravée par l’état déplorable des routes, qui complique encore plus la vie des populations, surtout en saison des pluies.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+224) 621144 891

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