Mamou : Deux hommes condamnés à 2 ans de prison pour homicide involontaire d’un enfant

il y a 6 heures 21
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Les audiences criminelles se sont poursuivies ce jeudi 30 octobre 2025 au Tribunal de première instance (TPI) de Mamou. Parmi les dossiers examinés figurait celui de Mamadou Keita alias Papa et Alhassane Kesso Barry, poursuivis pour maltraitance d’enfant et coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

En juin dernier, Malick, élève en classe de 3ᵉ année du primaire, avait succombé à des sévices infligés par son oncle paternel. Selon le témoignage de Rouguiatou Diallo, grand-mère de la victime, le drame est survenu après la disparition de l’enfant : « Son oncle lui avait remis 70 000 francs guinéens pour acheter de l’huile, mais il n’est pas revenu. Ce n’est que dans la nuit du dimanche au lundi (16 juin) qu’il est rentré. Le matin, j’ai informé son oncle qui est venu le chercher. Quelques heures plus tard, on m’annonce qu’il est décédé », avait-elle expliqué.

À l’audience, Mamadou Keita a reconnu avoir confié l’enfant à Alhassane Kesso Barry pour qu’il le corrige. Ce dernier, en son absence, aurait ligoté le petit Malick et l’aurait laissé sans nourriture.

Dans son récit glaçant, Alhassane Barry a déclaré :« L’enfant disait qu’il avait faim. Je l’ai ligoté et je suis sorti. À mon retour, il ne bougeait plus. J’ai mis un fer chaud sur son corps pour le réveiller, mais il ne réagissait pas. Il était déjà mort. »

Après délibération, le président du tribunal, Abdoulaye Morlaye Soumah, a requalifié les faits en homicide involontaire et complicité. Pour la répression, il a condamné les deux accusés à 2 ans de prison ferme, assortis au paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens chacun.

Le père de la victime, Boubacar Keita, souffrant de dépression mentale, a présenté une lettre de désistement, exprimant son pardon envers les accusés.

Ce verdict met un terme à une affaire qui a profondément choqué la population de Mamou.

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