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Les femmes de la commune rurale de Nzoo, située à 30 kilomètres de la commune urbaine de Lola vont, pour la première fois, célébrer la journée internationale des femmes, le 8 mars prochain. Les préparatifs vont bon train, afin de donner un engouement particulier chez les femmes qui ont déjà fait des uniformes.
Interrogée ce mardi, autour de l’organisation de l’événement, Madame Danian Camara, défenseur des droits et présidente des groupements des femmes à Nzoo, nous répond que : « c’est la première fois que nous allons célébrer la journée internationale des femmes. Nous sommes des paysannes vivant en brousse, en train de chercher à assurer la dépense familiale, au quotidien. Étant des femmes rurales, nous avons décidé de faire quelque chose chez nous ici, cette année. Nous voulons montrer que nous, les femmes rurales, ne nous sentons pas appuyées, comme il se doit. Nous allons réclamer notre droit, mais aussi, assumer nos responsabilités. Parce que la plupart des femmes rurales ne sont pas au courant qu’une journée leur est dédiée. Nous voulons montrer que la femme n’est pas seulement qu’à la cuisine. Mais elle incarne toute une charge familiale. Cette journée est célébrée chaque fois, sans les femmes rurales, qui sont comme les oubliées. C’est pourquoi, nous voulons attirer l’attention des décideurs, qu’il faut organiser les fêtes, jusque dans les sous-préfectures. Cette journée va permettre aux femmes de connaître et de savoir ce qu’elles doivent faire. Nous nous sommes préparées cette fois ci, avec des thèmes. Les femmes rurales engagées pour le développement de la Guinée. Des appuis financiers en faveur des femmes rurales. Le quotidien des femmes rurales qui vont au champ du matin jusqu’à tard, dans la soirée. »
Parlant des difficultés que les groupements de femmes de Nzoo rencontrent, Madame Danian Camara dira : « nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Depuis des années, les gens viennent nous soutirer de l’argent, pour dire qu’ils vont nous accompagner. Les femmes des villages reculés ne savent pas si elles sont aidées. Monsieur le Président, général Mamadi Doumbouya et le ministère des actions sociales et des personnes vulnérables, il faut voir le cas des femmes. Souvent, ce sont des femmes qui ne sont pas accompagnées, dans les moments difficiles. Je prends l’exemple d’une femme qui fait des triples dans les pays voisins, la famille est prise en charge, mais ici à Nzoo, ce n’est pas le cas. C’est à nous qu’il revient de gérer. Cette année, nous allons montrer nos droits et nos devoirs aux autorités locales afin d’obtenir une solution et qu’on pense mieux à nous,» a-t-elle conclu.