Lola/élevage de porcs : un secteur en expansion dans la commune urbaine

il y a 1 semaine 52
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

A Lola, l’élevage et la commercialisation des porcs sont devenus une activité génératrice de revenus. Ce gagne-pain a pris de l’ampleur dans la commune  urbaine  et dans ses environs, au point d’inciter des personnes des deux sexes à se lancer en grand nombre dans ce secteur d’élevage et  de commercialisation.

Nombreux  sont les jeunes  hommes et femmes qui ont abandonné  l’école ou qui n’ont  pas été scolarisés, que l’on voit vendre la viande de porc, à travers la ville. L’élevage des porcs est en pleine expansion à Lola, dans les différents quartiers et dans les districts.

Un jeune homme se démarque dans cette activité. Son site est localisé à Gama Koni-koni, situé à moins de 6 kilomètres de Lola centre. Il associe dans un même lieu, l’élevage de porcs, à l’extraction d’huile et l’agriculture. Dans ce site, Nyankoye Zé Haba emploie  des  jeunes, hommes et femmes ainsi  que  des personnes  âgées.

Interrogé  par Guinéenews, il donne des explications : « j’ai  commencé l’élevage  des porcs depuis  plus de 5 ans, dans mon village Gbotoye, situé à Nzérékoré. Au début, cela n’a pas marché du tout et j’ai quitté  mon village pour venir m’installer ici,  entre Gama Koni-Koni et Lola, en bordure de la route nationale. J’ai  acheté  une parcelle de plus  d’un hectare, depuis plus  de 4  ans. C’est là où j’exerce  l’élevage  des porcs. Et mon travail  attire  beaucoup  de  gens  dans la localité, qui viennent souvent m’interroger sur ce que je fais et comment je le fais. »

Parlant  de l’élevage  des porcs, il nous dit : « moi j’ai  trouvé  une variété  de porcs  de haut rendement. C’est l’ex président, professeur  Alpha Condé qui a importé cette espèce ici, j’en ai profité pour acheter deux têtes. Aujourd’hui,  j’ai plus de 150  têtes.»

Selon lui : « cette  variété  est un moyen  rapide  pour  réduire  la pauvreté. Le rendement est plus élevé, comparé aux porcs que nous avons chez nous. Cette race importée grossit plus vite que les porcs locaux, qui ne pèsent que quelques 50 kilogrammes. 

Aussi, un porc importé est plus cher à la vente. Il peut coûter entre deux millions cinq cents mille et trois millions de francs Guinéens. C’est en fonction de  la taille  de l’animal, que le prix  est fixé par le propriétaire. L’élevage  des porcs commence à être très  apprécié  par les jeunes  de Lola,  surtout  à  Gama Koni-Koni. 

En outre, plusieurs  femmes ont acquis des têtes pour les élever, mais le  grand problème  reste l’acquisition  de la nourriture pour leurs bêtes et le traitement à leur réserver, en cas de maladie. La commercialisation de la viande de porc  est  exercée par  les femmes.  Ce sont les femmes qui gèrent  les nombreux abattoirs de porcs qui existent dans la ville  de Lola. Les femmes se réveillent  très  tôt  pour aller chercher de la viande qu’elles  étalent  pour vendre  dans les différents quartiers  de la ville. »

Poursuivant toujours, M. Nyankoye Zé Haba affirme  que : «le porc est significatif  dans la tradition. Ici, s’il y a  le bonheur ou le malheur, il faut toujours payer un porc pour faire le sacrifice.

Et pendant  les fêtes de fin d’année, la viande  de porc   est très  prisée par la communauté locale. Cette année, j’ai  vendu  une trentaine  de têtes de porcs.»

Parlant de la reproduction des porcs, il nous dit que : «les femelles font la mise bas, souvent avec une portée allant de 2, jusqu’à15 porcins. C’est le problème de nourriture  et le manque  de produit pour soigner les porcs qui constituent un véritable souci pour nous.

Je rencontre plusieurs jeunes éleveurs qui expriment la même crainte sur les deux points soulignés. Souvent  ils viennent  me demander  comment  je fais pour entretenir mes porcs. Je leur explique que c’est  à  cause  de l’augmentation  des  élevages  de porcs  qu’il y a aujourd’hui des boucheries  de cette catégorie à  Lola. Je  leur dis que je donne  les résidus des noix de palme, à mes porcs, après avoir  extrait  de l’huile. Ce secteur  d’élevage  est un secteur  prometteur  pour la réduction de la pauvreté,  en milieu rural  et  urbain.  

Mais, pour faire prospérer cette activité, nous demandons au gouvernement  et plus particulièrement au ministre  de l’agriculture  et de l’élevage  de nous venir  en aide,  pour la construction  des enclos  modernes, la fourniture  des  intrants  et des produits  pour soigner  les porcs,» a-t-il conclu.

Lire l'article en entier